Synopsis
Alors qu’elle rentre d’un voyage professionnel en Chine, Louise découvre que sa rue a été le théâtre d’un crime, l’assassinat d’une jeune femme du quartier. Aucun témoin, tout le monde dormait. Paraît-il. Pierre, son mari, travaillait. Il était en mer, à ce qu’il prétend… La police enquête, la presse aussi.
Equipe & Casting
Réalisateur : Lucas Belvaux
Scénario : Lucas Belvaux
Avec : Yvan Attal, Sophie Quinton, Nicole Garcia
Programmation & Présentation
Friday, March 22 – 3:00 p.m at the Byrd Theater ~ 1h44 ~ Parental Guidance
Bande-annonce & Entretien
Plus d’informations
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Qu’est-ce qui dans l’univers du livre de Didier Decoin Est-ce ainsi que les femmes meurent ? a résonné avec le vôtre ?
Cela me permettait de parler de la justice, du frottement entre l’individu et la société. La civilisation…, disons le collectif. De parler de la différence entre la justice et la vengeance, et de comment la société est peut-être plus intelligente que l’individu, y compris pour l’individu lui-même. Quand la justice remplace la vengeance, elle permet à la victime de ne pas se transformer en bourreau. Pour qu’une société en arrive à ne plus considérer la justice comme une vengeance, cela demande une réflexion, une distance, quelque chose d’extrêmement profond.
Vous ouvrez votre film sur ce plan d’un cargo qui entre dans le port. Il m’évoque beaucoup La Peste de Camus et l’arrivée d’un mal métaphysique.
J’avais pensé au Nosferatu de Murnau puisque ce bateau apporte la peste avec les rats. Mais 38 témoins a vraiment à voir avec Sartre et avec Camus. Je parle des deux points de vue, à la fois individuel et collectif. Sartre est plutôt du côté de la morale, quand Camus mettra l’individu avant la morale. C’est ce qu’il disait: « Entre ma mère et la justice, je choisis ma mère ». Sartre choisit la justice. Moi, je suis entre les deux.
Propos recueillis par Anne Feuillère
http://www.cinergie.be/webzine/lucas_belvaux_38_temoins