Synopsis
En pleine Seconde Guerre Mondiale, 6.500 militaires américains épouseront de jeunes femmes françaises rencontrées au hasard de leur marche sur Paris et au-delà. L’armée américaine crée alors hâtivement des « camps cigarettes » – Camp Chesterfield, Camp Lucky Strike – pour « américaniser » ces jeunes épouses avant de les envoyer dans leurs belles-familles américaines.
Cigarettes et bas nylon suit le destin de trois de ces jeunes femmes, leurs espoirs, leurs désillusions, leurs amours et leurs déceptions à une période où bien que le monde soit à feu et à sang, les cœurs continuent de s’embraser.
Equipe & Casting
Réalisateur : Fabrice Cazeneuve
Scénario : Fabrice Cazeneuve, Jean-Claude Grumberg
Avec : Adelaïde Leroux, Salomé Stévenin, Mélodie Richard
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Salomé Stévenin, actrice
Friday, March 22 – 9:15 p.m at the Byrd Theater ~ 1h37 ~ General Audience
Bande-annonce
Plus d’informations
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Quelle a été votre première réaction en lisant le scénario ? Cette période de l’histoire de la France et des Etats Unis vous était-elle connue ?
J’ai été très heureuse en lisant le scénario. J’ai tout de suite voulu faire partie de ces huit femmes dont j’aimais tellement l’histoire. Je me suis très vite mise au travail car je tenais vraiment à obtenir ce rôle qui m’a beaucoup touché.
Le scénario était magnifique et ce que j’aimais beaucoup c’était cette ambiance presque de colonie de vacances, avec tous ces fous rires entre ses filles rassemblées dans les camps américains.
Tout sonnait juste, on sentait bien que le réalisateur avait vraiment travaillé son sujet, cherché beaucoup d’informations. Le rendu était vivant, heureux, joyeux mais tragique en même temps. Quand j’ai découvert le rôle de cette femme courageuse qui quitte son pays pour partir seule avec son fils aux Etats- Unis, qui ne parle pas un mot d’anglais et tout cela en temps de guerre, j’ai tout de suite trouvé cela très excitant. D’autant plus que ces femmes aventurières ont réellement existé. C’est un grand honneur, un grand plaisir mais aussi une lourde responsabilité de les représenter.
Comment êtes-vous rentrée dans la peau de votre personnage ?
J’ai trouvé mon inspiration en passant beaucoup de temps avec une dame ayant vécu la guerre. Elle m’a beaucoup appris et c’est ce qui m’a permis de développer un autre rapport au temps, de me plonger dans une autre dimension.
Mais la préparation était aussi et avant tout collective. Il a fallu apprendre à incarner un groupe crédible et uni. Nous avons donc littéralement tout vécu ensemble, jusqu’aux nuits passées dans les décors. Nous avons créé des liens très forts entre nous. Une réelle complicité nous a animées tout au long du tournage.
Quelles ont été les réactions du public en France ? Pensez-vous que ce dernier va toucher différemment les Américains des Français ?
Beaucoup de spectateurs ont été touchés par la réelle tendresse entre ces femmes. Le Festival de la Fiction TV de la Rochelle nous a d’ailleurs décerné le Prix Jeune Espoir Féminin, un Prix attribué au groupe et non à une actrice en particulier. C’est aussi un hommage aux femmes de courage que nous avons incarnées. Patrick Grandperret, réalisateur français (Meurtrières), m’a d’ailleurs dit que je lui faisais penser à sa mère, ce qui m’a beaucoup touchée. Et j’espère que c’est cette émotion là que les spectateurs américains vont ressentir.
Entretien par Marine Leclaire et Julien Lafaye