Synopsis
Dans les Landes, on arrange les mariages pour réunir les terrains et allier les familles. Thérèse Larroque devient Madame Desqueyroux; mais cette jeune femme aux idées avant-gardistes ne respecte pas les conventions ancrées dans la région. Pour se libérer du destin qu’on lui impose, elle tentera tout pour vivre pleinement sa vie…
Equipe & Casting
Réalisateur : Claude Miller
Scénario : Claude Miller, Nathalie Carter
Avec : Audrey Tautou, Gilles Lellouche, Anaïs Demoustier, Catherine Arditi
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Annie Miller
Sunday, March 24 – 4:40 p.m at the Byrd Theater ~ 1h50 ~ General Audience
Bande-annonce
Plus d’informations
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Comment est né le film Thérèse Desqueyroux ?
J’avais relu le roman de François Mauriac. Tout ce que j’aime au cinéma était là : un climat d’ambiguïté qui exige du spectateur un travail pour rentrer dans le film. Pour le choix de l’interprète, Audrey Tautou correspondait exactement à l’idée que je me faisais de Thérèse.
Vous conférez un vrai mystère au personnage. Malgré le bouillonnement intérieur qui l’agite, elle est d’une “lisseur“ presque pétrifiante.
C’était le meilleur moyen de rendre la tragédie que vit cette jeune femme. Les conventions dans lesquelles elle a été élevée l’ont poussée dans un contresens si absolu qu’elle en arrive à se mettre en danger vis‐à‐vis de la justice.
C’est d’autant plus tragique qu’elle est consciente de ses divergences d’idées mais croit vraiment pouvoir se ranger et trouver le bonheur en épousant Bernard Desqueyroux, d’ailleurs magnifiquement interprété par Gilles Lellouche.
Qui d’autre aurait pu jouer Bernard ? Gilles rend très bien la raideur de cet homme élevé dans le carcan familial et, en même temps, filtre en lui tout l’amour qu’il éprouve pour sa femme.
Le vrai coupable, c’est la bourgeoisie.
C’est la puissance de la parentèle, cette incarcération sournoise qui fait que, tout le monde est prisonnier de geôles qu’il s’est lui‐même infligé et cela depuis des générations. Ça ne se discute même pas : on garde les choses pour soi.
La fin du film est lumineuse.
Bernard ouvre la cage pour Thérèse et lui dit : « Débrouille‐toi ». C’est un vrai geste d’amour. J’aime bien cette fin ‐ une fin vaillante. Je crois que les plus beaux moments d’une vie, c’est quand on peut retrouver sa liberté tout en pardonnant à l’autre. Et ces deux là se sont pardonnés. Ce sera mon premier film avec un happy ending.