Synopsis
Paul, la trentaine, vit à Paris avec ses tantes, deux vieilles aristocrates qui l’ont élevé depuis ses deux ans et rêvent de le voir devenir pianiste virtuose. Sa vie se résume à une routine quotidienne, entre le grand piano du salon et le cours de danse de ses tantes où il travaille en tant qu’accompagnateur. Isolé du monde extérieur, Paul a vieilli sans jamais avoir vécu… Jusqu’au jour où il rencontre Madame Proust, sa voisine du 4e étage. Cette femme excentrique possède la recette d’une tisane aux herbes capable, grâce à la musique, de faire ressurgir les souvenirs les plus profondément enfouis. Avec elle, Paul va découvrir son histoire et trouver la clé pour enfin vivre sa vie…
Crédits
Réalisateur : Sylvain Chomet
Scénario : Sylvain Chomet
Producteurs : Claudie Ossard, Chris Bolzli
Casting
Guillaume Gouix • Anne Le Ny
Bernadette Lafont • Hélène Vincent
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Guillaume Gouix, acteur
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Bien qu’il soit tourné en vues réelles, on retrouve dans Attila Marcel l’univers des Triplettes de Belleville : la même drôlerie, la même poésie, une certaine noirceur aussi.
Je ne voulais surtout pas qu’Attila Marcel donne le sentiment d’être un film dessiné. Il s’agissait au contraire de me détacher du côté graphique de mes précédents longs métrages. Quel que soit le côté farfelu des décors et des situations, tout devait paraître plausible. Mais on n’échappe pas à son style et Attila Marcel est effectivement assez proche des Triplettes. En revanche, j’ai découvert tout ce qu’on ne peut pas avoir en animation : le plaisir des dialogues dont je m’étais éloigné et celui, plus subtil encore, du jeu d’acteur.
Parlez-nous du montage.
Une découverte totale. Lorsqu’on réalise un film d’animation, le montage réserve peu de surprises. En vues réelles, c’est un moment infiniment créatif: on peut vraiment faire quarante films à partir du matériel qu’on a tourné. Entre les mains de Simon Jacquet, Attila Marcel est ainsi devenu un film très tendre. Les tantes, par exemple, sont devenues des victimes alors que, sur le papier, j’en avais fait des monstres.
La musique joue toujours un rôle important dans vos films.
Sans être une comédie musicale, je vois en effet Attila Marcel comme un film musical. Avec Franck Monbaylet, qui a écrit toutes les pièces de piano, nous avons fait en sorte que chaque personnage ait son propre thème, et que chaque musique, y compris le morceau de disco, soit à trois temps: quand on danse sur un trois temps, on se balance, un peu comme lorsqu’on berce un enfant ou que l’on prend quelqu’un dans ses bras. C’est chaleureux, presque maternel.