Synopsis
Ce documentaire atypique retrace l’existence routinière de Jules Guitteaux, vieux forgeron de la Bourgogne profonde, et de sa femme : le travail à la forge pour l’un, les tâches ménagères quotidiennes pour l’autre, puis, alors que le temps passe, la disparition et l’absence…
Cousin Jules, chef-d’œuvre du cinéma longtemps disparu, a été initialement présenté en avant-première au Festival International du film de Locarno en 1973, où il a obtenu un Prix spécial du jury. Le laboratoire Arane-Gulliver a récemment réalisé une restauration numérique du film, présentée en avant-première et très acclamée au Festival du film de New-York en 2012, et au Festival International de Films de Berlin en 2013
Terminé en 1972, ce film est le résultat du travail minutieux du réalisateur Dominique Benicheti et du directeur de la photographie Pierre-William Glenn qui, pendant cinq ans, ont filmé en CinemaScope et enregistré en stéréo la vie quotidienne de Jules et de sa femme. Bien qu’à l’époque le film ait été accueilli comme un chef-d’œuvre, tant par les critiques que par le public, aucun distributeur ne put être trouvé. Cela en partie parce qu’il excluait toute tentative de catégorisation, mais également parce que peu de salles de cinéma d’art et d’essai étaient alors équipées pour projeter en CinemaScope avec le son stéréo.
Crédits
Réalisateur : Dominique Benicheti
Scénario : Dominique Benicheti
Producteur : Rythma Films
Directeurs de la photographie : Pierre-William Glenn, Paul Launay
Remastering : Jean-René Faillot, Géraldine Desindes (Arane-Gulliver Lab)
Avec la participation de Jules Guitteaux & Félicie Guitteaux
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Pierre-William Glenn, directeur de la photographie
Invité spécial : Richard Patry, Président de la Fédération National des Cinémas Français
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
“Cousin Jules est l’une de ces découvertes extraordinaires que les festivals du film devraient toujours viser… En effet, c’est une invitation à réapprendre l’écoute, à prêter une attention nouvelle aux oiseaux des champs, au chant du coq, au son du marteau sur l’enclume, au crissement de la lame sur la meule, et surtout au bruit sourd des mottes de terre heurtant un cercueil neuf, qui seul nous livre l’élément majeur de ce remarquable film. ”
Charles Champlin, Los Angeles Times, 1974
“Dans Cousin Jules, l’esprit d’innovation de Benicheti est inséparable de son talent artistique. Lumineux et merveilleusement cadrés, ses minutieux plans de scènes rurales rappellent les peintures françaises du XIXème siècle. On pense aux champs rayonnants de Vincent Van Gogh, aux paysans laborieux de Jean-François Millet et aux paysages précis mais poétiques de Jean-Baptiste-Camille Corot. Mais Cousin Jules parle aussi à ceux qui ont passé du temps dans l’Amérique rurale. Associant objectivité et beauté, insensibilité et chaleur, c’est en fin de compte un hommage à la vie elle-même.”
Kristin M. Jones, Wall Street Journal, 2013
“Esthétiquement rattaché aux films de fiction de l’époque, par le choix d’un format-scope et de l’autonomie affirmée de la bande son, Cousin Jules préfigure également la réalisation des films documentaires d’observation d’aujourd’hui, au summum du lyrisme.”
Ronnie Scheib, Variety, 2013
Revue de presse “Cousin Jules”
Anglais ~ 35 pages ~ 6,5 Mo ~ pdf