Synopsis
Mariés depuis de longues années, Paula et André vivent heureux avec leurs deux enfants dans un petit village de campagne. Mais un matin, ce bonheur tranquille est bouleversé par la disparition de Paula. Dans sa lettre d’adieu, ces quelques mots pour justifier son départ :
« J’aurais voulu ne jamais partir, mais c’est décidé. Je vais le faire, car sinon je mourrai.»
Le temps d’un été, André et les enfants vont, chacun à sa manière, affronter la douleur de l’absence et partir en quête d’un nouvel apaisement.
Crédits
Réalisateur : Nicolas Birkenstock
Scénario : Carl Lionnet, Nicolas Birkenstock
Producteur : Juliette Sol
Casting
Philippe Torreton • Lola Dueñas
Armande Boulanger • Élie-Lucas Moussoko
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Nicolas Birkenstock, réalisateur et scénariste
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Depuis vos premiers courts métrages, vous suivez les mêmes thématiques : la famille, l’absence, la transmission, le manque, la culpabilité, la responsabilité… D’où vous vient cet intérêt ?
Peut-être cela tient-il à ce qui me touche au cinéma… Je suis très sensible, par exemple, aux réalisateurs, et ils sont peu nombreux, qui savent diriger les enfants. Comencini, notamment : L’Incompris (1966) est une des plus belles choses que j’aie pu voir. Je me retrouve également dans le cinéma de Claude Miller. Je porte davantage un regard sur l’enfance en général que sur ma propre enfance.
Les mères, absentes, prennent aussi une grande place…
La famille, surtout, m’intéressait dans La Pièce manquante. Qu’est-ce qui en constitue une ou pas ? Une famille sans la mère reste-t-elle une famille ? Et nous voulions montrer un père qui s’isole pour former un monde compact et solidaire avec ses enfants, attirés eux par le monde extérieur.
L’ambiance du film est très paisible. Quels ont été vos choix dans la façon de filmer ?
Entre la musique et l’image, nous voulions quelque chose de très lumineux et de très ouaté comme si les éléments extérieurs n’avaient aucune prise sur l’histoire. Ce film étant en grande partie un film d’acteurs, il fallait mettre aussi en place un dispositif peu contraignant pour eux et qui leur laisse un peu d’espace, en laissant des séquences un peu ouvertes et en tournant dans la continuité. Pour les enfants c’était très important et pour Philippe aussi je crois.
Avez-vous écrit le personnage d’André en pensant à Philippe Torreton ?
Je l’avais souvent vu dans des rôles très forts, très affirmés et assez peu dans des personnages vulnérables. J’avais envie d’en faire un père de famille et de le confronter à des acteurs quasiment non professionnels. Je le sentais bien avec des enfants. Par ailleurs, ma formation de théâtre me pousse souvent à aller vers des acteurs qui en sont issus parce que l’on part du texte.