Synopsis
En 1900, le jeune lieutenant Drogo vient de sortir de l’école militaire et se voit affecté à la forteresse de Bastiano, aux confins de l’Empire austro-hongrois. Les soldats de ce poste avancé, situé au bord d’un immense désert, sont chargés de protéger l’Empire contre une éventuelle attaque des terribles Tartares. Mais c’est le temps qui va se révéler être la pire menace pour ces hommes. Dans l’interminable attente d’un ennemi qui jamais ne se manifeste et dont l’existence même est incertaine, ce groupe d’officiers se raccroche tant bien que mal aux rigides valeurs d’un ordre militaire qui s’effrite.
Le Désert des Tartares, drame psychologique réalisé en 1976, est le dernier film de Valerio Zurlini. À travers une mise en scène austère, presque abstraite, et sublimée par le talent du directeur de la photographie Luciano Tovoli, le réalisateur établit un rapprochement entre le labyrinthe de la forteresse de sable et l’état d’esprit des soldats.
Crédits
Réalisateur : Valerio Zurlini
Directeur de la photographie : Luciano Tovoli
Scénario : André G. Brunelin, adapté du roman Il deserto dei Tartari de Dino Buzatti
Producteurs : Jacques Perrin, Michelle de Broca
Casting
Vittorio Gassman • Jacques Perrin
Philippe Noiret • Jean-Louis Trintignant
Giuliano Gemma • Helmut Griem
Francisco Rabal • Fernando Rey
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Jacques Perrin, producteur et acteur et Luciano Tovoli, directeur de la photographie
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Le Désert des Tartares, unique et fidèle adaptation du célèbre roman de Dino Buzzati sorti en 1940, était devenu impossible à voir sur grand écran. Sa restauration, présentée au Festival de Cannes en 2013, est une véritable renaissance.
L’attente aura été encore plus longue que celle du jeune lieutenant Drogo : 37 ans pour (re)voir enfin Le Désert des Tartares, chef-d’œuvre de Valerio Zurlini. Avec un casting international des plus prestigieux, le film est sans doute l’œuvre la plus forte du réalisateur italien. La musique originale signée Ennio Morricone vient soutenir le silence, l’attente et la mélancolie.
« Dès les premiers tests, la richesse du contenu du négatif nous a profondément étonnés, presque bouleversés », se souvient Angelo Cosimano, préalablement à Digimage Classics, société qui a réalisé la restauration image 4K à partir du négatif original, sous le contrôle de Luciano Tovoli, directeur de la photographie du film. De même, l’étalonnage a été fait en un temps record, ce qui témoigne de la qualité des prises de vue de l’époque. La restauration son a été effectuée par Gérard Lamps, qui a dû composer avec une bande son monophonique, associant des stars internationales doublées et des stars françaises aux voix familières. La restauration, financée par le CNC dans le cadre du plan d’aide à la restauration et à la numérisation des films de patrimoine, a été initiée par Jacques Perrin, déjà coproducteur et acteur du film en 1976.