Synopsis
À la suite d’un entretien d’embauche qui se passe mal, Lulu décide de ne pas rentrer chez elle et part en laissant son mari et ses trois enfants. Elle n’a rien prémédité, ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que d’en profiter pleinement et sans culpabilité. En chemin, elle va croiser des gens qui sont, eux aussi, au bord du monde : un drôle d’oiseau couvé par ses frères, une vieille qui s’ennuie à mourir et une employée harcelée par sa patronne…
Trois rencontres décisives qui vont aider Lulu à retrouver une ancienne connaissance qu’elle a perdue de vue : elle-même.
Crédits
Réalisateur : Sólveig Anspach
Scénariste : Sólveig Anspach, Jean-Luc Gaget
Producteurs : Caroline Roussel, Jean Labadie
Casting
Karin Viard • Bouli Lanners
Claude Gensac • Pascal Demolo
Programmation & Présentation
Présentation par les directeurs du Festival
Plus d’informations
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Comment est venue l’envie d’adapter au cinéma Lulu femme nue, la bande dessinée d’Étienne Davodeau, couronnée par de nombreux prix en France, en Belgique et au Québec ?
Je ne connaissais pas cette bande dessinée. Je l’ai lue sur les conseils de Caroline Roussel, la productrice du film et j’ai tout de suite été touchée par Lulu, cette femme effacée, devenue presque transparente pour ceux qui l’entourent, son mari et ses enfants, et qui peu à peu retrouve ses couleurs au cours d’un road movie initiatique. Je suis très différente de Lulu mais je la comprends et elle me touche.
Quel regard portez-vous sur Lulu et sur son cheminement intérieur ?
Le chemin que Lulu décide d’emprunter pour ne plus subir sa vie mais la vivre pleinement prend la forme d’une initiation. Lulu regarde en arrière et s’aperçoit qu’elle s’est perdue en route. Cette route, elle doit la reprendre, et elle retrouve bribe par bribe son désir égaré, sa personnalité propre, une audace qu’elle ne se connaissait pas.
Lulu femme nue marque vos retrouvailles avec Karin Viard, après une collaboration marquante dans votre beau et poignant premier long métrage Haut les cœurs ! qui vaut à Karin le César de la Meilleure Actrice en 2000.
Nous ne nous sommes jamais perdues de vue avec Karin. Mais pour se retrouver au cinéma, il nous fallait un projet fort. On ne voulait pas se décevoir l’une l’autre. Une fois encore, Karin a réussi à me bluffer : dans la vie, elle est tout le contraire de Lulu ! C’est une véritable locomotive dotée d’une incroyable énergie et d’une intelligence rare.
Quel est donc votre secret pour diriger avec autant de justesse vos acteurs ?
Je ne crois pas trop à la direction d’acteur. Cela tient sans doute à mes dix années de documentaires. J’ai appris à regarder, à écouter, à essayer de comprendre les gens. Avec les comédiens j’essaye d’instaurer un climat de confiance sur le plateau. Ils peuvent s’abandonner, ils savent qu’ils ne seront pas jugés. J’ai aussi eu la chance d’avoir une bande d’acteurs formidables.