Synopsis
À plus de trente ans, Anne en sait toujours très peu sur le passé de sa famille. Après la mort de sa mère, elle découvre de vieilles photos qui la convainquent de s’intéresser de plus près à la vie de ses parents après les camps de concentration de la Deuxième Guerre Mondiale. Alors qu’elle s’approche d’une découverte inattendue, la maladie de son père s’aggrave. Celui-ci risque bien d’emporter le secret familial dans la tombe. À travers un voyage entre la France d’après-guerre et les années 80, la destinée d’Anne et le passé de son père s’entremêlent, jusqu’à former une histoire unique et inoubliable.
Crédits
Réalisatrice : Diane Kurys
Scénariste : Diane Kurys
Producteur : Alexandre Arcadi, Diane Kurys
Casting
Benoît Magimel • Mélanie Thierry
Nicolas Duvauchelle • Sylvie Testud
Programmation & Présentation
Présentation par les directeurs du Festival
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Dès le générique, on plonge dans votre univers intime…
D’entrée de jeu, j’ai imaginé un générique composé de photos personnelles. Vers la fin du montage j’ai eu envie d’y intégrer des clichés de mes films : entremêler ma vie et le parcours de mes personnages, puisque, chez moi, tout est mélangé ! De fait, Diabolo menthe, Coup de foudre, La Baule-les-Pins et Pour une femme composent un ensemble cohérent qui raconte «mes origines».
Le rapport au père traverse le film.
Autant Coup de foudre était un film sur ma mère, autant celui-ci parle de mon père – cet homme que j’ai mal connu et à qui, paraît-il, je ressemblais. Pour une femme est donc le portrait de cet homme trahi. Par son frère, par sa femme, par le Parti Communiste, par la vie…
Mélanie Thierry incarne Léna, votre mère.
C’était difficile de trouver Léna car elle a déjà été interprétée – entre autres – par Isabelle Huppert et Nathalie Baye. Mélanie s’est imposée assez vite : elle a beaucoup de talent, une grâce et une émotion à fleur de peau et une cinégénie incroyable. J’adore la voir traverser l’appartement dans son peignoir rouge à pois blancs. Le même, de film en film, que portent toutes mes Léna…
Les époques se répondent à travers la prégnance du communisme dans l’après-guerre et dans les années Mitterrand.
L’histoire se passe en 1947, le Parti Communiste Français vient de remporter les élections, mais en refusant de cautionner la guerre en Indochine et d’encourager la grève chez Renault, les ministres communistes sont contraints de quitter le gouvernement au mois de mai de la même année. Ils n’y reviendront qu’en 1981 et l’histoire se répètera à trois décennies d’écart : face au tournant « libéral » de Mitterrand, le PCF décide de renoncer au pouvoir, une fois encore, au mois de mai 1984. Trente ans séparent les deux époques, les fameuses Trente Glorieuses.
Avez-vous cherché à différencier les époques visuellement ?
On a tourné à l’ancienne, en pellicule ! On a éliminé certaines teintes car les années 50 ont une couleur dans l’imaginaire collectif. Pour les années 80, on est allés vers des tonalités plus colorées. C’est la justesse qui importe quand on fait un film d’époque.