Synopsis
Antoine, photographe joyeusement désabusé, a pour seul ami le petit Matéo, le fils de sa voisine souvent absente, auquel il donne une éducation fantaisiste.
Un matin, des notes de piano venues de l’immeuble d’en face captent son attention. Antoine ne sait pas encore que celle qui les joue, Elena, étudiante idéaliste et sans concessions, va bouleverser sa vie et lui permettre enfin de trouver une place sur la Terre…
Crédits
Réalisatrice : Fabienne Godet
Scénario : Fabienne Godet, Claire Mercier,
Franck Vassal
Producteurs : Bertrand Faivre, Sophie Quiédeville
Casting
Benoît Poelvoorde • Ariane Labed
Max Baissette de Malglaive
Programmation & Présentation
Présentation et discussion avec Fabienne Godet, réalisatrice et scénariste
Plus d’informations
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Dans Une place sur la Terre, tous les personnages tâtonnent pour trouver leur place.
Oui, c’est comme un manège qui tourne inexorablement. Autour d’Antoine et d’Elena, les personnages secondaires sont tous dans un équilibre précaire – ou un déséquilibre provisoire. Ils vont entrer et sortir de scène pour mieux se retrouver ou tout simplement se trouver.
C’est le célèbre photographe américain Michael Ackerman qui a réalisé les photos qu’Antoine prend d’Elena.
Il me semblait primordial que les photos soient à la hauteur du talent que j’imaginais pour le personnage d’Antoine. Je me suis donc mise en quête d’un grand photographe… Il y a chez Ackerman cette volonté de restituer l’émotion, d’être dans la sensation. Ce que je recherchais précisément pour ce film.
Quelles ont été vos références en préparant le film ?
Le Cri de Munch m’a habitée tout au long de l’écriture de ce film. Munch ne montre pas, il exprime. Et c’est ce fil que j’ai essayé de tenir.
Concernant l’image, je souhaitais styliser le film par la couleur pour être au plus près, non de la réalité mais de la vérité émotionnelle de mes personnages. Les peintures de Hooper et certains films de Wong Kar-Wai comme Happy Together m’ont aidée à trouver l’univers propre à ce film.
Il y a un énorme travail sur la musique. Et toute la dernière partie du film est accompagnée d’une musique de Philip Glass.
Le film s’ouvre avec l’opus 10 n°12 de Chopin, qui permet à Antoine d’entrer par effraction dans l’univers d’Elena. [...] Je souhaitais que chaque personnage ait son univers musical et que ces univers s’entrechoquent parfois. Je tenais aussi à l’idée du collage musical… que la musique du monde extérieur vienne perturber la musique intérieure ou à l’inverse que la musique intérieure prenne le pas sur l’extérieur.