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Qui est vraiment Michel Houellebecq ?

Un écrivain de talent? Un grand auteur? Ou plus encore : l’écrivain français le plus lu au monde? Le plus détesté? Ou le plus respecté? Mérite-t-il le titre d’enfant terrible de la prose nationale, de même qu’Artaud, Céline, Genêt or Gracq?
Si l’on s’accorde pour dire que, depuis l’œuvre théorique de Christian Metz, tout documentaire relève de la fiction, alors L’Enlèvement de Michel Houellebecq s’avère être un portrait déguisé en chronique criminelle comique, une mise en abîme utilisant les schémas narratifs et éléments d’actualité comme point d’origine.

Son enlèvement marque le point de départ d’une démarche d’introspection sinueuse, une expérience de laboratoire où l’auteur réel se mélange au fictif, analysant couche par couche ce personnage sous tous ses aspects. Une mise à nu faisant du mensonge une potentielle vérité.
Cet angle d’attaque focalisé sur le prisme de la comédie humaine nous permet de comparer et confronter les idées et perspectives des mondes différents aux croyances opposées: celui de Michel, celui de ses hôtes et ravisseurs… le tout en soulevant des problématiques plus conséquentes telles la création artistique, la peur, la Pologne, la loterie, la réincarnation, l’intégration Européenne, Nietzsche, les armes, le viagra, l’architecture, les arts martiaux…
Au-delà de cette histoire, j’espère révéler un auteur drôle, sensible, doté d’un esprit caustique, habité de doutes, naïf, dur, anxieux, intelligent et amoureux. Le genre d’homme qu’on ne s’attend pas à rencontrer.
En plus de la surprise finale, L’Enlèvement de Michel Houellebecq pourrait bien aussi être le portrait d’un homme qui jamais n’aspira à devenir écrivain mais aurait voulu être pilote de course.