Présentation et discussion avec Louis-Julien Petit, réalisateur et scénariste & Liza Benguigui, productrice
Révoltés par les pratiques à l’œuvre dans la grande distribution et par l’annonce de leur proche licenciement, des salariés d’un Hard Discount créent clandestinement leur propre «Discount alternatif», en récupérant des produits qui auraient dû être jetés. Une rébellion solidaire qui va se révéler très lucrative, mais aussi dangereuse…
Equipe & Casting
Réalisateur • Louis-Julien Petit
Scénario • Louis-Julien Petit and Samuel Doux, basé sur une idée originale de Louis-Julien Petit
Directeur de la photographie • David Chambille
Producteurs • Liza Benguigui et Philippe Dupuis-Mendel
Avec :
Olivier Barthélémy, Corinne Masiero, Pascal Demolon, Sarah Suco, M’Barek Belkouk et la participation de Zabou Breitman…
Choisissez une photo pour voir la filmographie (source : IMDB)
Comment est née l’idée de Discount ?
J’avais envie de faire un film sur les conséquences positives que peut engendrer la crise financière chez les gens, sur l’entraide et la solidarité qui peuvent en naître, avec des personnages qui prendraient leur destin en main.
Quelles recherches avez-vous effectuées pour évoquer avec autant de justesse les conditions de vie difficiles des employés du hard discount et les méthodes parfois sauvages de la grande distribution ?
Les blogs de caissières ont été ma principale source d’informations. Ils sont comme des bouteilles jetées à la mer, des appels au secours. Elles y évoquent, entre autres, les chronométrages du temps d’encaissement ou du temps de pause pour aller aux toilettes. Un directeur a imposé à l’une d’elles de nettoyer sa caisse tous les soirs avec une brosse à dents imbibée d’eau de javel. Je m’en suis directement inspiré pour le personnage de Christiane, qui porte une brosse à dents autour du cou. J’ai également recueilli le témoignage de vigiles. Au début du film, j’ai souhaité montrer le côté carcéral du discount avec les fouilles au corps, les caméras de vidéosurveillance, un protocole strict. Dans cette filière, parce qu’ils sont moins de 50 employés, il n’y a pas de syndicat en interne, donc pas vraiment de moyen de se défendre.
À la fois une comédie et un film militant, Discount s’inscrit dans la lignée des films de Ken Loach et de Stephen Frears.
J’ai voulu dépeindre une microsociété pressurisée, de la même manière que la société anglaise a pu l’être dans sa période post-Thatcher, en mode « survie ». [...] Je me suis surtout attaché à pointer la manière dont on peut résister aux humiliations, au mépris, grâce à la solidarité, à l’amitié, à l’humour.
Dossier de presse “Discount”
Français ~ 12 pages ~ 682 Ko ~ pdf