Présentation et discussion avec Denis Robert, journaliste et auteur
2001. Le journaliste Denis Robert met le feu aux poudres dans le monde de la finance en dénonçant le fonctionnement opaque de la société bancaire Clearstream. Sa quête de vérité pour tenter de révéler « l’Affaire des affaires » va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke, très engagé contre la corruption et en charge de l’investigation dans l’affaire des frégates de Taïwan. Leurs chemins vont les conduire au cœur d’une machination politico-financière baptisée « l’Affaire Clearstream » qui va secouer la Vème République.
• Prix Jacques Deray – Institut Lumière 2016 : Vincent Garenq
• Nomination aux César 2016 pour la Meilleure Adaptation : Stéphane Cabel et Vincent Garenq •
Equipe & Casting
Réalisateur • Vincent Garenq
Scénario • Vincent Garenq et Stéphane Cabel, librement inspiré de L’Affaire des affaires de Denis Robert, Yan Lindingre et Laurent Astier, et La Boîte noire de Denis Robert
Directeur de la photographie • Renaud Chassaing
Producteurs • Christophe Rossignon et Philip Boëffard
Avec :
Gilles Lellouche, Charles Berling, Laurent Capelluto, Florence Loiret Caille…
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Vous n’avez jamais été anxieux à l’idée d’exposer les enjeux extrêmement sensibles et complexes de la finance internationale?
J’ai commencé par m’attacher à la première investigation de Denis Robert, où se concentre, à mon sens, l’épure du film. Par la suite, le scénariste Stéphane Cabel m’a débloqué par ces simples mots: «Tu ne pourras pas raconter cette histoire avec un seul personnage comme tu l’as fait pour Alain Marécaux dans ton dernier film Présumé coupable». Aussitôt, tous les autres personnages du film ont déferlé dans mon esprit, à commencer par le juge Van Ruymbeke. Avec ce personnage, j’étais heureux de révéler un autre versant de la justice française, après Présumé coupable, en mettant en scène un juge positif cette fois. Au final, le film rend intelligible pour le grand public les rouages de cette affaire tellement complexe que seuls quelques initiés avaient jusqu’alors décryptée. Mais l’opacité financière demeure, à l’image de notre impuissance face à ce système titanesque, fait de paradis fiscaux, de grandes banques internationales, de flux financiers impalpables et d’argent de la mafia blanchi au su de tous. C’est à l’image de notre époque. Nous savons de quoi nous souffrons, mais personne n’agit.
Avez-vous rencontré des difficultés à monter le film ou subi des pressions?
J’ai été agréablement surpris par l’appui du Fond National de Soutien à la Production Audiovisuelle, sans lequel le film n’aurait sans aucun doute jamais vu le jour. Grâce à ce soutien et à celui de la Belgique, nous avons pu tourner au Luxembourg, avec des acteurs luxembourgeois. En revanche, je ne m’attendais pas à ce que les magistrats m’interdisent de tourner au Palais de justice de Paris, alors même que le juge Van Ruymbeke est montré sous un jour très positif dans le film.
Dossier de presse “L’Enquête”
Anglais ~ 12 pages ~ 372 Ko ~ pdf
Dossier de presse “L’Enquête”
Français ~ 25 pages ~ 1 Mo ~ pdf