Présentation et discussion avec Ivan Calbérac, réalisateur, scénariste et dramaturge
À cause de sa santé vacillante, Monsieur Henri ne peut plus vivre seul dans son appartement parisien. Particulièrement bougon, il finit néanmoins par accepter la proposition de son fils Paul de louer une chambre à une jeune étudiante. Loin de tomber sous le charme, Henri va se servir d’elle pour créer un véritable chaos familial…
Equipe & Casting
Réalisateur • Ivan Calbérac
Scénario • Ivan Calbérac, d’après la pièce d’Ivan Calbérac
Directeur de la photographie • Vincent Mathias
Producteurs • Isabelle Grellat Doublet, Éric Altmayer et Nicolas Altmayer
Avec :
Claude Brasseur, Guillaume de Tonquédec, Noémie Schmidt, Frédérique Bel…
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Pourquoi avoir choisi la comédie pour ce film ?
D’abord parce que ça correspond à ma nature. Ensuite parce que la comédie est la forme idéale pour traiter du tragique, car elle nous invite à faire un pas de côté. Dès qu’on réussit à rire d’un problème, il se relativise un peu, et apparaît plus clairement. Coluche disait « le rire c’est comme des essuies glaces ça n’arrête pas la pluie, mais ça permet d’y voir ». En outre, L’Étudiante et Monsieur Henri est pour moi à la fois une comédie de caractères, centrée sur les dialogues, les joutes oratoires, et une comédie dramatique.
Vous avez d’abord écrit la pièce de théâtre. Comment avez-vous travaillé l’adaptation pour le cinéma ?
Intuitivement, je souhaitais donner de l’air à l’histoire, sortir de l’appartement. Face à cette envie, la contrainte la plus forte n’est pas celle de l’unité de lieu, mais de temps. L’histoire se déroule sur plusieurs mois. Ce qui permettait d’introduire de nouveaux lieux sans que cela semble artificiel ; et de faire aussi apparaître de nouveaux personnages afin d’exposer les enjeux dans des scènes dramatisées plutôt que par des dialogues. Mais l’élément essentiel dans ce travail d’adaptation a été d’affiner la psychologie des personnages. Dans la pièce, les conventions théâtrales permettaient que mes héros changent d’avis rapidement sans pour autant paraître trop versatiles. Dans le scénario, on avait beaucoup plus besoin de ressentir le chemin intérieur qui les amène à faire de nouveaux choix. Mais l’histoire reste la même à 95%.
Le film a-t-il une résonance avec le monde actuel ?
Oui, il est question de la difficulté à se loger, qui est d’une certaine manière, le contexte social du film. Il traite aussi de thèmes universels, de filiation, de réalisation personnelle. Comment être le plus heureux possible ? Comment apporter quelque chose au monde tout en prenant sa place, en exprimant son talent particulier ? C’est un chemin difficile, souvent parsemé de maladresses, mais je ne crois pas qu’il s’agisse d’un chemin égoïste.
Dossier de presse “L’Etudiante et M. Henri”
Français ~ 22 pages ~ 7,8 Mo ~ pdf