Eric Valli connaît les sentiers qui conduisent aux plus hauts sommets himalayens où les caravaniers du Dolpo mènent leurs troupeaux. Au fil des années et des voyages qui le ramenaient dans leurs villages, Eric Valli a appris leur langue, il est devenu leur frère, le témoin de leurs souffrances, et le complice des jours heureux. La connaissance intime qu’il a de ce pays était pour le film un acquis inestimable.

De l’expérience de cette autre vie, Eric Valli a voulu faire un film en forme d’hommage à ces hommes, survivants de siècles écoulés, et qui ne se préoccupent pas de notre troisième millénaire.

Himalaya, l’enfance d’un chef est un regard porté sur une communauté géographique éloignée de nous. Bien haut, là-bas, là où les arbres ne poussent pas, les hommes portent pourtant les mêmes drames et sont guidés par les mêmes aspirations. Aller si loin en quête d’aventure, pour finalement rencontrer son prochain. Les meilleurs souvenirs, les expériences enrichissantes, les faits marquants de notre vie racontent toujours les moments partagés avec d’autres, les moments où l’histoire se fait humaine.

Techniciens venus de Paris, hommes et femmes de Dolpo, tous ont, durant de longs mois, partagé la même existence, tous ont pensé que ce film en valait la peine et tous ont donné le meilleur d’eux-mêmes.

De cette expérience fraternelle, un film, le leur, en témoigne. C’est l’histoire du Dolpo, l’histoire du vieux Tinlé et surtout celle de Passang, celle de l’enfance d’un chef.