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2008
Festival Feature Films (March 28-30)
L’acteur français Léo Legrand présente l’avant-première américaine de Jacquou le Croquant
Réalisateur Laurent Boutonnat
Scénaristes Franck Moisnard, Laurent Boutonnat
Basé sur le livre Jacquou le Croquant d’Eugène Le Roy
Producteurs Romain Le Grand, Dominique Boutonnat, Laurent Boutonnat
Avec Gaspard Ulliel, Marie-Josée Croze, Albert Dupontel, Jocelyn Quivrin, Tcheky Karyo, Malik Zidi, Olivier Gourmet, Léo Legrand
Durée 2 h 35 min Tout public
Synopsis
1815. Jacquou, jeune paysan du Périgord vit heureux avec ses parents. Par la faute d’un noble cruel et arrogant, le comte de Nansac, il devient orphelin et misérable. Jurant de se venger, Jacquou va grandir et s’épanouir sous la protection du bon curé Bonal qui le recueille. Grâce à des amis sûrs et à Lina, une jeune fille patiente et lumineuse, il deviendra en quelques années un jeune homme déterminé et séduisant. Il saura transformer son désir de vengeance en un combat contre l’injustice, et prouver qu’un simple croquant n’est pas dénué de grandeur.
Félicitations à Jean-Daniel Vuillermoz pour sa nomination au César 2008 du Meilleur Costumes pour le film Jacquou le Croquant.
réalisateur
Laurent Boutonnat
1994 |
Giorgino |
1980 |
La Ballade de la féconductrice |
acteur
Gaspard Ulliel
2007 |
L’Inconnu de Aurélien Vernhes-Lermusiaux |
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La Troisième Partie du monde de Eric Forestier |
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Objet trouvé de Cathy Verny, Benoît Pétré |
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Un barrage contre le Pacifique de Rithy Panh |
2006 |
Paris, je t’aime de Olivier Assayas, et al. |
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Hannibal Rising de Peter Weber |
2004 |
Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre |
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Jeunet de Olivier Assayas |
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Le Dernier Jour de Rodolphe Marconi |
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La Maison de Nina de Richard Dembo |
2002 |
Les Egarés de André Téchiné |
2001 |
Embrassez qui vous voudrez de Michel Blanc |
acteur/réalisateur
Jocelyn Quivrin
2007 |
Notre univers impitoyable de Léa Fazer |
2006 |
Les Amours d’Astrée et de Céladon de Eric Rohmer |
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Jean de La Fontaine, le défi de Daniel Vigne |
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99 Francs de Jan Kounen |
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Deux Vies plus une de Idit Cébula |
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Acteu |
2005 |
L’Empire des loups de Chris Nahon |
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Quoi? L’Eternité de Etienne Faure |
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L’Ultimatum de Rafaël Schneider, Sébastien Lafarge |
2004 |
Grande école de Robert Salis |
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Le Premier Jour de Luc de Saint-Sernin |
2003 |
Sans elle de Anna Da Palma |
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L’Outremangeur de Thierry Binisti |
2001 |
Clément de Emanuelle Bercot |
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Qui veut devenir une star de Patrice Pooyard |
2000 |
Le Prof de Alexandre Jardin |
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Féroce de Gilles de Maistre |
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Sans plomb de Muriel Teodori |
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En solitaire de Stéphane Kazandjian |
1999 |
Peut-être de Cédric Klapisch |
1998 |
Lautrec de Roger Planchon |
1997 |
Elizabeth de Shekhar Kapur |
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La Leçon de Monsieur Paillasson de Michel Fessler |
1995 |
Au petit Marguery de Laurent Bénégui |
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Fiesta de Pierre Boutron |
1993 |
Louis, enfant roi de Roger Planchon |
actor
Léo Legrand
2007
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Les Yeux bandés de Thomas Lilti
Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary |
2005
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Tout pour plaire de Cécile Telerman
Saison de Julien Sallé |
Entretien avec Laurent Boutonnat (réalisateur)
D’où vous est venue l’idée d’adapter Jacquou le Croquant? De la nostalgie du feuilleton télévisé qui avait ému la France entière à la fin des années 60?
Il se trouve qu’un jour, il y a quatre ou cinq ans, j’ai revu le feuilleton par hasard. Je n’en gardais qu’un vague souvenir, j’étais tout petit à l’époque. En le revoyant, j’ai été frappé par la force de l’histoire et je me suis dit qu’il y avait là matière à un beau film. Du coup, cela m’a ramené au roman d’Eugène Le Roy. Je l’ai acheté et je l’ai lu. C’est un roman très noir mais très fort.
Dans quel esprit, avez-vous travaillé à l’adaptation?
Notre premier travail, avec Franck Moisnard, a été d’éliminer, de réduire. Car si on avait adapté le livre tel quel, le film aurait fait plus de huit heures! Adapter, ça veut dire choisir, changer, transformer, et parfois simplifier. On n’a gardé que ce qui nous paraissait le plus excitant, et le plus cinématographique. On a fondu plusieurs scènes ensemble, on en a inventé d’autres, on a cristallisé plusieurs personnages dans un seul, on en a imaginé d’autres... Alors que dans le livre, Eugène Le Roy raconte la vie de Jacquou jusqu’à 90 ans, on a tout de suite été d’accord pour se consacrer à l’enfance et à la jeunesse de Jacquou. Et pour traiter de manière à peu près équivalente ces deux parties du film. La première partie — l’enfance — touche à des émotions extrêmement fortes liées à la perte de sa mère et de son père, à la solitude, au désespoir. Dans la deuxième partie, l’émotion devient action. Elle est alors de nature différente, d’autant qu’entrent en jeu les relations amoureuses... Mais les deux parties sont indissociables. Chacune éclaire l’autre. Et lorsqu’arrive Jacquou adulte, il bénéficie de tout ce qu’on a vu avant, et son affrontement avec le comte de Nansac va prendre tout son poids.
Avez-vous fait une lecture avec tous les acteurs avant le tournage?
Non, très peu. En fait, on a plus parlé au moment des scènes elles-mêmes qu’avant. Ce que j’aime bien c’est saisir ce qui peut se passer sur le plateau. C’est pour ça que je ne fais pratiquement pas de répétitions en amont — sauf pour des scènes très physiques ou des mises en place compliquées. Je préfère filmer tout de suite. Il y a souvent dans ces moments-là quelque chose de neuf, quelque chose qu’on n’avait pas forcément appréhendé ni prévu et qu’il ne faut pas laisser passer. Ce sont des choses qu’il est très difficile ensuite de retrouver.
Entretien avec Jocelyn Quivrin (acteur)
C’est le premier méchant que vous jouez.
Oui. C’est ça aussi qui est excitant. Ça sort un peu du côté jeune premier. Je me suis régalé. C’était un bonheur chaque jour. Pour un acteur de 25 ans, un rôle comme ça, c’est un cadeau énorme. Aujourd’hui encore, je remercie Laurent Boutonnat chaque fois que je le vois!
Qu’est ce qui était le plus difficile pour vous dans le fait de jouer quelqu’un qui, selon les jours, avait vingt ans de plus?
Il se passe déjà quelque chose d’étonnant. Le matin, vous arrivez au maquillage, vous êtes Jocelyn et puis, vous vous endormez un peu parce que c’est très tôt, que ça dure trois heures, qu’on ne peut pas bouger mais juste attendre que ça se passe! Et lorsque, trois heures plus tard, vous ouvrez les yeux, ce n’est plus vous c’est Nansac! C’est bizarre quand même, de se voir vieilli… J’avais des tétines dans les narines pour me gonfler un peu le nez, j’avais un appareil fixé sur les dents pour m’élargir un peu les joues, ce qui faisait que, forcément, ma voix changeait.
Quel est, pour vous, le moteur du comte de Nansac?
La revanche, le pouvoir. L’histoire se passe au moment de la Restauration. Nansac est un aristocrate qui a été bafoué, qui a certainement dû fuir, et qui est revenu sur ses terres. C’est un revanchard, même s’il a récupéré le pouvoir qu’il avait perdu. Il lui en est resté une sorte de frustration, de volonté de puissance… Au début, on se dit que c’est assez jouissif de jouer quelqu’un comme lui. D’autant que c’est un salopard mais qui a du panache. Et puis, au bout d’un moment, comme si votre nature reprenait le dessus, vous avez presque envie de le racheter un peu, de le faire un peu plus sympathique quand même, et en même temps, vous savez que vous ne pouvez pas! C’est une ordure, une vraie, et on ne peut pas le jouer à côté!
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