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2008
Festival Feature Films (March 28-30)
Le VCU French Film Festival remercie Philippe Torreton et le réalisateur allemand Volker Schlöndorff et est fier de présenter l’avant-première américaine d’Ulzhan
Réalisateur Volker Schlöndorff
Scénaristes Jean-Claude Carrière en coopération avec Volker Schlöndorff
Producteurs Régis Ghezelbash, Tasbolat Merecenov, Svetlana Novak
Avec Philippe Torreton, Ayanat Ksenbai, David Bennent, Maximilien Muller
Durée 1 h 35 min Tout public
Synopsis
Un homme qui s’appelle Charles quitte son pays, la France, et part pour le Kazakhstan. Les premiers contacts sont surprenants. L’histoire est allée plus vite qu’il ne pensait. La rencontre inattendue d’Ulzhan change son chemin et sa vie…
Quelque part au milieu des steppes sans fin d’Asie Centrale se trouve un trésor. Un homme en a la clef, un fragment de carte antique. Dans sa quête sans répit, Charles ne cherche ni fortune ni gloire, seulement à sauver son âme. Ulzhan l’a compris dès qu’elle a posé les yeux sur lui…
réalisateur
Volker Schlöndorff
2004 |
The Ninth Day |
2001 |
Ten Minutes Older: The Cello |
2000 |
The Legends of Rita |
1998 |
Palmetto |
1996 |
The Ogre |
1991 |
Voyager |
1990 |
The Handmaid’s Tale |
1983 |
A Love of Swann |
1981 |
False Witness |
1980 |
The Candidate |
1979
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The Tin Drum (Palme d’Or, 1979 Cannes Film Festival; Best Foreign Language Film, 1979 Academy Awards) |
1976 |
Coup de grâce |
1975 |
The Lost Honor of Katharina Blum |
1967 |
Degree of Murder |
1966 |
Young Torless |
acteur
Philippe Torreton
2007 |
Jean de La Fontaine, le défi de Daniel Vigne |
2005 |
Le Grand Meaulnes de Jean-Daniel Verhaeghe |
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Adam et Eve de Michel Deutsch |
2004 |
Les Chevaliers du ciel de Gérard Pirès |
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Monsieur N. de Antoine de Caunes (VCU French Film Festival 12) |
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Dear Hunter de Franck Saint-Cast |
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L’Equipier de Philippe Lioret (VCU French Film Festival 13) |
2002 |
Corps à corps de François Hanss, Arthur-Emmanuel Pierre |
2001 |
Vertiges de l’amour de Laurent Chouchan |
2000 |
Félix et Lola de Patrice Leconte |
1999 |
Ca commence aujourd’hui de Bertrand Tavernier (VCU French Film Festival 14) |
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Tôt ou tard de Anne-Marie Etienne |
1996 |
Capitaine Conan de Bertrand Tavernier |
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Le Bel Eté, 1914 de Christian de Chalonge |
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La Servante aimante de Jean Douchet |
1995 |
L’Appât de Bertrand Tavernier |
1994 |
L’Ange noir de Jean-Claude Brisseau |
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Oublie-moi de Noémie Lvovsky |
1993 |
Une nouvelle vie de Olivier Assayas |
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L. 627 de Bertrand Tavernier |
1991 |
La Neige et le feu de Claude Pinoteau |
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Dernier regard de Philippe Coroyer |
actrice
Ayanat Ksenbai
2005 |
Hope de Anton Gonapolskii |
2004 |
Man-Wind de Huat Ahmetov |
2003 |
Nomads de Ivan Passer, Talgat Temenov, Sergei Bodrov |
2001 |
Leila’s Prayer de Satybaldy Narymbetov |
acteur
David Bennent
2005 |
Traumschatten de Steffen Groth |
2004 |
She Hate Me de Spike Lee |
2003
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Poem — I Set My Foot upon the Air and It Carried Me de Ralf Schmerberg |
1985 |
Legend de Ridley Scott |
1984 |
Dog Day de Yves Boisset |
1979 |
The Tin Drum de Volker Schlöndorff |
Note d’intention
La quête d’un sens ultime, la recherche d’un endroit mythique au bout du monde. La volonté de fuir et de disparaître face à un deuil trop grand — tout cela peut paraître très pathétique, ésotérique frisant le ridicule, mais lorsque le personnage est incarné par un acteur aussi terre-à-terre que Torreton et que le pays qu’il traverse est aussi réel que le Kazakhstan, cette quête métaphysique peut se présenter comme un reportage très personnel, voire poétique.
Les ruines qu’il visite ne sont pas archaïques par l’architecture, mais seulement par la souffrance dont elles témoignent: les goulags où Lew Kopelew et Soljenitsyne ont été internés.
Les déserts ne le sont pas par le climat seulement, mais parce que plus de 500 bombes atomiques y ont explosé, à titre d’essai. La mort de la mer d’Aral a été décidée par les hommes qui sont tout aussi indifférents aux souffrances de la nature que la nature est indifférente aux souffrances des humains qu’elle contemple du haut de la splendeur des montagnes enneigées.
Notre voyageur désire seulement fermer les yeux à toute la grandeur et la détresse de ces images mais il ne peut les empêcher de lui brûler la rétine, au travers de l’objectif de la caméra.
Rien ne sera neutre, tout sera perçu par lui. Et pour appréhender il aura deux guides, l’un conteur d’histoires et marchand de mots, l’autre l’inévitable féminin, énigmatique et muet. Les rapports qui lient ces trois personnages doivent être inspirés par Beckett, jamais psychologiques, toujours réalistes, opaques et impénétrables, tantôt poétiques et tantôt bouffons. Leurs textes, comme leur rencontre, ne signifient rien, rien que la vie qui s’écoule et qui a tant de sens, comme le voyageur le découvrira, à condition de ne lui en chercher aucun.
Film d’aventure picaresque, nourri d’épisodes concrets, riche de lieux précis, de personnages monolithiques, sans dilemme dramatique. Tout cela est rendu dans une photographie directe, palpable et brute, sans embellissements ni effets — voilà l’objet que je voudrais façonner dans ce pays lointain.
Berlin, le 1er juin 2006
Volker Schlöndorff |