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2009 Festival Feature Films (March 27-29)


Deux Jours A Tuer

Les directeurs Françoise et Peter Kirkpatrick présentent l’avant-première américaine de Deux jours à tuer

Réalisateur Jean Becker Scénaristes François d'Épenoux, Eric Assous, Jérôme Beaujour, Jean Becker Basé sur le livre Deux jours à tuer de François d’Epenoux Avec Albert Dupontel, Marie-Josée Croze, Pierre Vaneck Durée 1 h 25 min Tout public

César Award

Congratulations to Albert Dupontel for his 2009 César nomination for Best Actor for Deux jours à tuer.

César Award

Congratulations to Pierre Vaneck for his 2009 César nomination for Best Supporting Actor for Deux jours à tuer.

César Award

Congratulations to Jean Becker, Eric Assous, Jérôme Beaujour and François d’Epenoux for their 2009 César nomination for Best Writing-Adaptation for Deux jours à tuer.

François d’Epenoux’s novel Deux jours à tuer is available for purchase in the lobby.

Synopsis

Antoine, 42 ans, publicitaire, a plutôt bien réussi dans la vie. Marié avec Cécile, père de deux enfants, il habite une jolie maison dans les Yvelines et entretient avec ses voisins des rapports plutôt cordiaux. Il y a bien cette relation discrète avec la belle Marion, mais rien qui ne soit en mesure de perturber ce bel équilibre. Un jour comme les autres, pourtant, sa vie bascule. Lors d’un rendez-vous avec un client important de son agence, il s’emporte et sabote leur projet. Deux Jours A TuerSon associé lui propose de prendre quelques vacances pour se reposer, mais Antoine est décidé à mettre fin à leur collaboration et lui propose de racheter ses parts. De retour chez lui pour le week-end, il se met à détruire méthodiquement tout ce qu’il a construit pendant des années. Sa femme l’accuse d’avoir une liaison... Il ne dément pas. Odieux, fuyant, il la pousse même à bout sans lui donner la moindre explication. Pour son anniversaire, ses deux enfants lui ont fait des dessins... De façon inattendue, il se montre intransigeant et dur à leur égard. Son vieux pote lui demande un conseil sur l’achat d’une voiture de collection... Au lieu de l’aider, il fait purement et simplement capoter l’affaire. Ses amis l’attendent chez lui pour une fête surprise... Avec jubilation, il les crucifie d’injures les uns après les autres et va jusqu’à malmener la belle Virginie trop aguicheuse à son goût. Nul ne comprend ce qui lui arrive. Très vite, la soirée tourne mal et se termine en pugilat. Dans un dernier excès de colère, Antoine vire tout le monde et, après une dernière conversation, terrible et sans appel, avec Cécile, il quitte le domicile conjugal. En l’espace d’un week-end, Antoine, homme en apparence sans histoire, vient de détruire toute sa vie. La crise de la quarantaine? Un excès de folie? Va savoir...

réalisateur/scénariste
Jean Becker

2008 Deux jours à tuer
2007 Dialogue avec mon jardinier
2003 Effroyables jardins
2001 Un crime au paradis
1999 Les Enfants du Marais
1995 Élisa
1983 L’Été meurtrier
1966 Tendre voyou
1965 Pas de caviar pour tante Olga
1964 Échappement libre
1961 Un nommé La Rocca

acteur/réalisateur
Albert Dupontel

Les films choisis depuis 1992

2008 Deux jours à tuer de Jean Becker
  Paris de Cédric Klapisch
2007 L’Ennemi intime de Florent Emilio Siri
  Chrysalis de Julien Leclercq
  Changement de propriétaire de Jean-Hugues Lime
  Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat
2006 Odette Toulemonde de Eric-Emmanuel Schmitt
  Président de Lionel Delplanque
  Fauteuils d’orchestre de Danièle Thompson
  Enfermés dehors
  Avida de Gustave de Kervern et Benoît Delépine
2004 Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet
  Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief
2002 Irréversible de Gaspar Noé
  Petites misères de Philippe Boon et Laurent Brandenbourger
  Monique de Valérie Guignabodet
2001 L’Origine du monde de Jérôme Enrico
1999 La Maladie de Sachs de Michel Deville
  Le Créateur
  Du bleu jusqu’en Amérique de Sarah Lévy
1998 Serial Lover de James Huth
1996 Bernie
  Un héros très discret de Jacques Audiard
1992 Désiré

actrice
Marie-Josée Croze

Les films choisis depuis 1992

2009 Je l’aimais de Zabou Breitman
2008 Le Nouveau protocole de Thomas Vincent
  Deux jours à tuer de Jean Becker
2007 Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel
  Jacquou Le Croquant de Laurent Boutonnat
2006 Ne le dis à personne de Guillaume Canet
  La Mémoire des autres de Pilar Anguita-MacKay
  Les Oiseaux du ciel de Eliane de Latour
2005 Munich de Steven Spielberg
  La Petite Chartreuse de Jean-Pierre Denis
2004 Ordo de Laurence Ferreira Barbosa
  Mensonges et Trahisons et plus si affinité de Laurent Tirard
2003 Les Invasions barbares de Denys Arcand
  Nothing de Vicenzo Natali
2002 Ascension de Karim Hussain
  Ararat de Atom Egoyan
  Des chiens dans la neige de Michel Welterlin
2000 Maelström de Denis Villeneuve
  Battlefield Earth de Roger Christian
1998 HLA identique de Thomas Briat

acteur
Pierre Vaneck

Les films choisis depuis 1970

2007 Deux jours à tuer de Jean Becker
2006 La Science des rêves de Michel Gondry
2000 Là-bas…mon pays de Alexandre Arcady
1999 Furia de Alexandre Aja
1995 The Proprietor de Ismail Merchant
  Othello de Olivier Parker
1993 Vent d’Est de Robert Enrico
1992 Sur la terre comme au ciel de Kristin Johannesdottir
1990 Les Enfants du Vent de Chritof Rogolski
1988 Les Pyramides Bleues de Arielle Dombasle
1987 Sweet Country de Michel Cacoyanis
1984 L’Année des méduses de Christopher Franck
1983 Eréndira de Ruy Guerra
1980 Le Soleil en face de Pierre Kast
  La Légion saute sur Kolwezi de Raoul Coutard
1970 Biribi de Daniel Moosman

Entretien avec Jean Becker (réalisateur)

Comment avez-vous découvert le roman dont le film est l’adaptation: Deux jours à tuer (Éditions Anne Carrière) de François d’Epenoux?
C’est une amie qui m’a donné ce livre à lire. À l’époque, j’étais en Ecosse... Je l’ai commencé et je ne l’ai plus quitté. J’ai tout de suite été intrigué, déstabilisé même, par le comportement de cet homme qui, le temps d’un week-end, envoie tout promener. Au début du roman, on ne comprend pas ce qui se passe, on ne voit pas les raisons pour lesquelles Antoine agit de façon aussi incompréhensible. Il est désagréable avec sa femme, il est dur avec ses enfants, il agresse ses amis... Cette histoire me plaisait, d’autant plus qu’il y avait une véritable explication au comportement d’Antoine... Une raison crédible révélée à la fin du roman.

Sans dévoiler l’intrigue que pouvez-vous dire de la decision qu’a prise Antoine?
Il le dit lui-même en partie à la fin du film: c’est égoïste, loufoque, dément, courageux... tout ce qu’on veut, mais c’est sa façon à lui de faire face à ce qui lui arrive. L’attitude de cet homme m’a vraiment bouleversé. Je me suis d’ailleurs demandé ce que j’aurais fait au même âge, dans les mêmes circonstances. Je n’ai pas trouvé de réponse. À mon âge, ce n’est plus pareil.

A-t-il été difficile de trouver le comédien qui devait incarner Antoine?
Albert Dupontel est un garçon que je trouvais excellent dans ses propres films et dans ceux des autres. Je me souvenais de personnages avec un physique un peu inquiétant, avec un oeil percutant et fort. Exactement ce qu’il fallait pour assumer le comportement si étrange d’Antoine.

Comment avez-vous découvert Marie-Josée Croze?
Elle était magnifique dans Les Invasions barbares de Denys Arcand... D’ailleurs, les deux films se font étrangement écho. Marie-Josée est une personne exquise et une très bonne comédienne. Elle a une douceur et un regard qui me touchent profondément.

Vous avez écrit l’adaptation à six mains, avec Eric Assous et François d’Epenoux. Comment vous êtes-vous distribué les cartes?
C’est la première fois que je travaillais avec Eric Assous, mais mon fils le connaissait. Deux Jours A TuetJe lui ai confié toute la première partie de l’adaptation, jusqu’au moment où Antoine part de chez lui... Tout ce qui se passe ensuite en Irlande vient éclairer la personnalité du personnage. Qui est-il vraiment? Quelle relation a-t-il eue avec son père? Je voulais que le spectateur découvre Antoine sous un autre jour. Toute cette deuxième partie, je l’ai donnée à François d’Epenoux. Je ne voyais pas l’intérêt de lui demander de revenir sur ce qu’il avait déjà écrit, mais, pour la deuxième partie, notre collaboration a été très fructueuse. Quand tout a été prêt, j’ai récupéré l’ensemble et je me suis mis à travailler dans ma tour d’ivoire. Comme je le fais toujours désormais.

On retrouve vraiment votre univers dans cette séquence irlandaise...
J’ai tourné dans le Connemara, en Irlande. Je connaissais l’endroit pour y avoir passé quelques jours de vacances en famille, dans l’hôtel où le Général de Gaulle avait séjourné. J’avais très envie de filmer ces paysages, leur lumière. Je me sens bien en plein air, dans ces grands espaces, tout y est plus facile pour moi.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières sur le tournage?
Le plus gros du travail se fait en amont. Tout est écrit dans l’histoire. Les acteurs ont lu le scénario. S’ils sont sur le tournage, c’est qu’ils en ont compris le sens. Hormis quelques discussions, quelques indications données parce que j’ai l’ensemble du film en tête, je n’ai pas grand-chose à dire... J’ai juste eu besoin de temps en temps de remettre un petit coup de barre pour redonner son cap au bateau. J’aime que les tournages se passent bien. On fait un métier tellement magnifique, tellement privilégié qu’on n’a pas le droit de le faire dans le stress et l’agressivité.

La scène du dîner entre amis a-t-elle été délicate à orchestrer?
Cette scène a réclamé une recherche particulière. Avec Albert, on s’est demandé comment il fallait attaquer pour qu’il y ait une progression. Antoine ne devait pas immédiatement devenir antipathique. Le dosage était subtil. Tout passait par les dialogues... D’où l’importance, une fois encore, de l’écriture. Il y a deux choses essentielles dans un film: l’écriture et le montage.

 


 
 

 

 


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