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2009
Festival Feature Films (March 27-29)
Le réalisateur français Philippe Muyl présente l’avant-première américaine de Magique!
Réalisateur Philippe Muyl Scénaristes Philippe Muyl Producteurs Nathalie Gastaldo and Andre Rouleau Avec Marie Gillain, Cali, Antoine Duléry, Benoît Brière, Louis Dussol Duprée 1 h 31 min Tout public
Synopsis
Dans une ferme isolée, vivent Betty et son petit garçon de dix ans, Tommy.
Tommy n’a jamais connu son père. Sa mère lui a toujours dit qu’elle ne savait pas qui il était. Tommy s’est mis en tête que celui-ci était cosmonaute et elle ne l’a jamais démenti. Depuis, chaque soir, l’enfant regarde le ciel en attendant son retour. Betty, elle, est souvent mélancolique. Tommy voudrait bien que le sourire illumine son visage, mais comment faire? Un jour, il apprend qu’un cirque est de passage en ville. Mais faute de documents administratifs en règle, interdiction de planter le chapiteau! Certain qu’il détient la solution à son problème, Tommy se jette sur cette opportunité. Il parvient à convaincre sa maman d’accueillir le cirque sur leur terrain. Les caravanes viennent donc s’installer dans le champ tout proche de la ferme. Mais un problème survient: Bingo, qui transportait le chapiteau, s’est perdu en route! Et sans chapiteau, pas de spectacle possible!
Tandis que tous les artistes attendent le chapiteau, Tommy va peu à peu découvrir la vie joyeuse des gens du voyage. Et, doucement, l’amour va jeter son dévolu sur deux cœurs bien solitaires…
réalisateur/auteur
Philippe Muyl
2008 |
Magique! |
2007 |
Guo bao zong dong yuan de Gérard Pirès |
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Bac + 70 de Laurent Levy |
2002 |
Le Papillon |
2000 |
La Vache et le président |
1997 |
Tout doit disparaître |
1996 |
Adorable petite bombe |
1993 |
La Lettre inachevée de Chantal Picault |
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Cuisine et dépendances |
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Martineau… et le portrait de femme de Daniel Moosmann |
1991 |
Contre l’oubli |
1985 |
L’Abre sous la mer |
acteur
Marie Gillain
2009 |
Coco avant Chanel de Anne Fontaine |
2008 |
La très très grande entreprise de Pierre Jolivet |
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Magique! |
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Les Femmes de l’ombre de Jean-Paul Salomé |
2007 |
La Clef de Guillaume Nicloux |
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Fragile(s) de Martin Valente |
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Ma Vie n’est pas une comédie romantique de Marc Gibaja |
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Pars vite et reviens tard de Régis Wargnier |
2005 |
La Voie de Laura de Gérard Cuq |
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L’enfer de Danis Tanovic |
2004 |
Tout le plaisir est pour moi de Isabelle Broué |
2002 |
Ni pour, ni contre (bien au contraire) de Cédric Klapisch |
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Laissez-passer de Bertrand Tavernier |
2001 |
Absolument fabuleux de Gabriel Aghion |
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Barnie et ses petites contrariétés de Bruno Chiche |
2000 |
Laissons Lucie faire! de Emmanuel Mouret |
1999 |
Harem suaré de Ferzan Ozpetek |
1998 |
La Cena de Ettore Scola |
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Requiem pour un décor de Pierre-François Limbosch |
1997 |
Le Bossu de Philippe de Broca |
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Un air si pur… de Yves Angelo |
1996 |
Le Affinità elettive de Paolo et Vittorio Taviani |
1995 |
L’Appât de Bertrand Tavernier |
1994 |
Marie de Marian Handwerker |
1993 |
Un homme à la mer de Jacques Doillon |
1991 |
Mon père, ce héros de Gérard Lauzier |
acteur
Cali
2008 |
Magique! de Philippe Muyl |
discographie
2008 |
Magique! bande sonore originale |
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L’Espoir |
2006 |
Le Bordel magnifique |
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La Vie ne suffit pas |
2005 |
Menteur |
2003 |
L’Amour parfait |
Entretien avec Philippe Muyl (réalisateur)
Comment est né ce projet atypique?
Que ce film soit différent tout en étant potentiellement populaire est quelque chose dont je suis assez fier. Je ne sais pas trop comment il est né, car au départ, je ne suis pas un fana de cirque, je ne suis pas non plus fan de films musicaux, à l’exception de Moulin Rouge ou d’Evita que j’adore. En fait, j’aime bien la chanson. C’est peut-être un art mineur mais les chansons balisent la vie, ce n’est pas anodin. J’avais déjà écrit une chanson pour le générique de fin du film Le Papillon chantée par Michel Serrault et Claire Bouanich, je me suis dit que ce serait amusant de faire un film entier avec des chansons. Magique! a été une vraie aventure de vie car j’y ai consacré cinq années et à mon âge, cinq ans c’est énorme! Magique! est un film sur la question de la joie de vivre. Sous l’apparence de l’anecdote fabriquée de toute pièce, il est évident que c’est un thème personnel. Le rapport entre l’enfant et la mère vient de mon histoire même si elle est complètement déguisée. D’ailleurs, au départ, l’histoire était celle d’une mère qui veut faire rire son petit garçon et non pas le contraire. C’est après avoir parlé avec Jaco Van Dormael à qui j’ai fait lire le scénario que je l’ai réécrit. J’avais inversé la situation pour me cacher un peu plus.
Auriez-vous pu faire ce film sans Cali?
J’ai tout de suite proposé le film à Marie Gillain, ensuite j’ai cherché un acteur pour incarner Baptiste. J’ai proposé assez tôt à Cali de travailler sur les chansons et en le regardant, je me suis dit qu’il avait le style et le charisme du personnage. Après lui avoir fait passer des essais très concluants, je lui ai donc proposé ce rôle et il a accepté, même si je ne suis pas sûr qu’il se soit rendu compte immédiatement de ce que ça impliquait. Il s’est jeté à l’eau avec une générosité assez incroyable.
Est-ce le premier film du jeune Louis Dussol?
Louis, ce n’est pas moi qui l’ai découvert, il avait déjà fait un ou deux films auparavant mais je suis ravi de l’avoir choisi. L’histoire ressemble un peu à la sienne car il n’a pas non plus de père. Il a vraiment travaillé fort et il a été d’une humeur parfaite. Il y a deux choses très importantes lorsque l’on travaille avec des enfants: la connaissance du contexte familial et surtout le fait de les considérer comme des personnes à part entière. On voit beaucoup d’enfants qui viennent dans les castings parce que c’est avant tout un désir de leurs parents et là, ça peut-être l’horreur. Dans le cas de Louis, j’ai demandé à sa maman à le voir en tête-à-tête avant le tournage pour bien lui expliquer ce qui l’attendait et ce qu’allait être son engagement. On s’est tapé dans la main et c’était parti.
Quelques mots sur votre chef opérateur Pierre Gill…
Quand je suis arrivé au Québec, je ne connaissais absolument personne. J’avais une ou deux idées d’opérateur mais c’est très difficile de se lancer dans l’aventure d’un film sur la seule compétence technique supposée et sans connaître l’être humain avec lequel vous allez travailler. C’est Pierre William Glenn qui m’a conseillé Pierre Gill. Le film lui doit beaucoup. Nous n’avons eu que 35 jours de tournage dont 80% d’extérieurs. C’était techniquement très difficile et artistiquement, pour moi comme pour lui, c’était un challenge. Il a vraiment « senti » l’univers que je voulais créer et il l’a exprimé avec énormément de talent.
Sur ce film, vous osez des scènes oniriques, celle de la pluie et du beau temps, de la femme découpée…
Je me suis jeté à l’eau. Etant donné les difficultés rencontrées pour monter le film, je me suis dit que j’allais faire un film encore plus libre que celui que j’avais imaginé au début et je me suis donné l’autorisation d’emprunter des chemins bizarres. Je l’ai souvent dit sur le tournage « ce film m’échappe ». Il ne faut pas croire qu’on maîtrise tout. Je ne me rendais pas compte du risque narratif que pouvait représenter une scène comme celle avec une femme coupée dans une boîte. Le film appartient je crois au registre du « réalisme poétique ». Il démarre sur un registre réaliste, quotidien et, tout doucement, ça glisse dans un registre poétique pour, à la fin, refaire surface dans le réel mais un réel désormais « poétisé ».
Peut-on dire que ce film est celui qui vous ressemble le plus?
Le Papillon me ressemble mais celui-ci me ressemble sûrement encore plus. J’ai mis en scène, non pas mon histoire, mais un truc d’enfant que j’ai re-fantasmé. Ce film, c’est une partie de moi mais je ne suis pas que ça. Je suis facilement cynique mais je n’ai pas envie de mettre en scène le cynisme. J’ai fait un film positif qu’en tant que spectateur je pourrais avoir envie de regarder, un film qui ferait du bien aux gens. J’ai envie que les personnes qui voient ce film me regardent ensuite en souriant. La fiction me permet d’aller vers l’émotion et de dire des choses que je ne dirais jamais autrement. Avec la fiction, je me cache en me montrant.
Que représente le fait d’être distribué par Paramount?
C’est une grande satisfaction de cinéphile. Pour moi, c’est aussi lié à des souvenirs d’enfance et de cinéma. Au-delà, du plaisir de voir le logo Paramount s’afficher avant son générique, c’est une opportunité absolument formidable pour que le film soit distribué dans de si bonnes conditions.
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