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2009
Festival Feature Films (March 27-29)
Le scénariste et l’artiste Benôit Chieux présente l’animation Mia et le Migou
Réalisateur/producteur Jacques-Rémy Girerd Scénaristes Benoît Chieux, Antoine Lanciaux, Iouri Tcherenkov Voix Dany Boon, Garance Lagraa
Durée 1 h 32 min Tout public
Synopsis
Mia est une fillette d’à peine dix ans. Alertée par un pressentiment, elle décide de quitter son village natal quelque part en Amérique du Sud pour partir à la recherche de son père. Ce dernier travaille sur un chantier gigantesque visant à transformer une forêt tropicale en luxueuse résidence hôtelière. La route est longue pour retrouver son papa. Mia doit franchir une lointaine montagne, entourée d’une forêt énigmatique et peuplée d’êtres mystérieux. Au cœur de ce monde de légende, la fillette découvre un arbre hors du commun et se confronte aux véritables forces de la nature.
Une expérience extraordinaire…
réalisatrice/scénariste
Jacques-Rémy Girerd
2008 |
Mia et le Migou |
2003 |
La Prophétie des grenouilles |
1998 |
L’Enfant au grelot |
1988 |
Amerlock |
acteur (voix)
Dany Boon
2009 |
Le Code a changé de Danièle Thompson |
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De l’autre côté du lit de Pascale Pouzadoux |
2008 |
Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd |
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Bienvenue chez les Ch’tis |
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MR73 by Olivier Marchal |
2006 |
Mon meilleur ami de Patrice Leconte |
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La Doublure de Francis Veber |
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La maison du Bonheur |
2005 |
Joyeux Noël de Christian Carion |
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The Magic Roundabout de Dave Borthwick et Jean Duval |
2003 |
La Vie de chantier |
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Pédale dure de Gabriel Aghion |
1998 |
Bimboland de Ariel Zeitoun |
1997 |
Le Déménagement de Olivier Doran |
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Amour, travail, santé... de Antoine Lepoivre |
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Paroles d’hommes de Philippe Le Dem |
1996 |
Oui by Alexandre Jardin |
1995 |
Le Grand Blanc de Lambaréné de Bassek Ba Kobhio |
scénariste
Benoît Chieux
2008 |
Mia et le Migou de Jacques-Rémy Girerd |
2001
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Patate et le jardin potager de Benoît Chieux et Damien Louche-Pélissier |
1998 |
L'Enfantau grelot de Jacques-Rémy Girerd |
acteur (voix)
Garance Lagraa
Entretien avec Jacques-Remy Girerd (réalisateur)
Comment commence une aventure telle que celle de Mia et le Migou?
Les premiers instants d’un film naissent d’une suite d’idées plus ou moins chaotiques, parfois riches et lumineuses, parfois complètement idiotes, mais toutes cramponnées à une intention forte. Un premier tri s’impose dans ce qui mijote au fond de soi. On presse et apparaissent des paquets d’images, des embryons de personnages, des fragments de dialogues que je mets bout à bout au petit bonheur la chance. Ça tourne et ça retourne dans ma tête, parfois des mois, et puis un beau jour, je sens que je tiens quelque chose de sérieux, la ligne se tend, ça frétille dans ma main: une petite orpheline courageuse, un migou comme on n’en fait plus, l’esprit d’un road movie… Du pain béni, quoi!
Comment est né l’univers graphique de Mia?
L’équipe déco, sous l’impulsion de Benoît Chieux, a cherché l’ambiance visuelle qui collait le mieux au texte. Au départ, des impressionnistes tels que Henri Matisse, Raoul Dufy ou Paul Cézanne ont nourri leur réflexion. Bien entendu, ils ont eu l’intelligence de s’en détacher. L’idée était de sortir des illustrations classiques pour entrer franchement dans une démarche de peintre sans avoir peur de révéler les coups de pinceaux, les accidents de l’outil, la marque du trait. Chaque décor est une petite œuvre d’art avec sa picturalité triomphante. Les miracles de l’informatique ont fait le reste pour donner à tous ces fonds de scène lumière, profondeur et cinétique. A dire comme cela, tout paraît simple mais il a fallu batailler.
Combien de temps a pris la réalisation du film?
Six années au total. Deux ans pour l’écriture qui, va jusqu’au montage de l’animatique en noir et blanc. Trois ans de production lourde et le reste pour les finitions et préparer la sortie du film.
Trente années que vous faites des films d’animation. Quel regard portez-vous sur ce métier?
Ne le dites pas à ma mère, elle croit que je suis écrivain! Je suis arrivé au cinéma d’animation par hasard. Toute ma vie, j’ai été en permanence tiraillé entre le travail solitaire, écrire des livres par exemple, et tout le contraire en dirigeant des équipes énormes. Quand je suis seul, j’ai envie d’être avec les autres, et quand je suis trop longtemps avec les autres, j’ai envie de fuir au fin fond d’un désert. Faire un film d’animation est vraiment une expérience collective de créativité totale, on touche à toutes les manettes, c’est prodigieux, le langage est universel, les possibilités d’imagination infinies. Le cinéma d’animation m’a donné mes plus grandes joies d’artiste et de citoyen. C’est toujours là que je reviens, comme quand on retourne chez ses parents. Le hasard s’est transformé en racines. |