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2009
Festival Feature Films (March 27-29)
Le réalisateur français Cyril Gelblat présente l’avant-première américaine de Les Murs porteurs
Réalisateur Cyril Gelblat Scénariste Cyril Gelblat Producteurs Delante Films, SND/M6 DA Avec Charles Berling, Miou-Miou, Shulamit Adar, Giovanna Mezzogiorno Durée 1 h 32 min Tout public
Synopsis
Frida, ashkénaze de 75 ans, perd la mémoire et confond passé et présent. Judith, sa fille, a choisi de ne pas travailler pour s’occuper de ses enfants. Divorcée, affrontant simultanément le départ de son dernier fils et le vieillissement de sa mère, elle s’interroge sur son utilité.
Quant à Simon, le fils de Frida, qui observe pourtant de par son métier de journaliste la société avec tant d’acuité, il ne saisit ni l’éclosion de sa fille ni le vieillissement de sa mère. Frida retourne à son ancien appartement. Pensant y retrouver son mari, mort quelques années plus tôt, elle rencontre Manou, sa locataire, qui est dans l’attente d’une promotion professionnelle. Le retour dans cet appartement, carrefour de leurs existences, permettra à ces personnages de se trouver et se retrouver. A travers ces récits s’énonceront différentes chroniques du temps qui passe, des corps qui se transforment à tout âge, inéluctables choses de la vie.
réalisateur/scénariste
Cyril Gelbrat
2007 |
Les Murs porteurs |
2002 |
Ages ingrats |
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Le Ballon prisonnier |
actrice
Shulamit Adar
2007 |
Les Murs porteurs de Cyril Gelblat |
2003 |
Rois et reines de Arnaud Desplechin |
1999 |
Voyages de Emmanuel Finkiel |
1995 |
Madame Jacques sur la Croisette de Emmanuel Finkiel |
actrice
Giovanna Mezzogiorno
2007 |
Les Murs porteurs de Cyril Gelblat |
2005 |
La Bête dans le cœur de Cristina Comencini |
2003 |
Au secours j’ai 30 ans! de Marie-Anne Chazel |
2001 |
Nobel de Fabio Carpi |
acteur
Charles Berling
Les films choisis depuis 1996
2008 |
L’Abolition de Jean-Daniel Verhaeghe |
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Par suite d’un arrêt de travail de Frédéric Andréi |
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L’Heure d’été de Olivier Assayas |
2007 |
Les Murs porteurs de Cyril Gelbat |
2006 |
Je pense à vous de Pascal Bonitzer |
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L’Homme de sa vie de Zabou Breitman |
2005 |
J’ai vu tuer Ben Barka de Serge Le Péron |
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La Maison de Nina de Richard Dembo |
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Grabuge! de Jean-Pierre Mocky |
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Un fil à la patte de Michel Deville |
2004 |
Agents secrets de Frédéric Schoendoerffer |
2003 |
Je reste! de Diane Kurys |
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Le Soleil assassiné de Abdelkrim Bahloul |
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Père et fils de Michel Boujenah |
2002 |
Jean Moulin de Yves Boisset |
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Cravate club de Frédéric Jardin |
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Demonlover de Olivier Assayas |
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Filles perdues, cheveux gras de Claude Duty |
2001 |
Comment j’ai tué mon père de Anne Fontaine |
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Un jeu d’enfants de Laurent Tuel |
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Les Âmes fortes de Raoul Ruiz |
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15 août de Patrick Alessandrin |
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Fils de zup de Gilles Romera |
2000 |
Comédie de l’innocence de Raoul Ruiz |
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Les Destinées sentimentales de Olivier Assayas |
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Stardom de Denys Arcand |
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Scènes de crimes de Frédéric Schoendoerffer |
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Une affaire de goût de Bernard Rapp |
1999 |
Fait d’hiver de Robert Enrico |
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Un pont entre deux rives de Frédéric Auburtin |
1998 |
L’Ennui de Cédric Kahn |
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L’Inconnu de Strasbourg de Valeria Sarmiento |
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Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau |
1997 |
Nettoyage à sec de Anne Fontaine |
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Obsession de Peter Sehr |
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Les Palmes de M. Schutz de Claude Pinoteau |
1996 |
Love, etc. de Marion Vernoux |
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Ridicule de Patrice Leconte |
actrice
Miou-Miou
Choisi filmography
2008 |
Pour un fils de Alix De Maistre |
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Le Concert de Radu Mihaileanu |
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Mia et le Migou (voice) de Jacques-Rémy Girerd |
2007 |
Affaire de famille de Claus Drexel |
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Le Grand Alibi de Pascal Bonitzer |
2005 |
La Science des rêves de Michel Gondry |
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Riviera de Anne Villacèque |
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Avril de Gérard Hustache-Mathieu |
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Le Héros de la famille de Thierry Klifa |
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Les Murs porteurs de Cyril Gelblat |
2004 |
Folle embellie de Dominique Cabrera |
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L’après-midi de Monsieur Andesmas de Michelle Porte |
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L’un reste l’autre part de Claude Berri |
2003 |
Mariages! de Valérie Guignabodet |
2000 |
Tout va bien, on s’en va de Claude Mouriéras |
1997 |
Nettoyage à sec de Anne Fontaine |
1996 |
Le Huitième Jour de Jaco van Dormael |
1995 |
Ma femme me quitte de Didier Kaminka |
1994 |
Un Indien dans la ville de Hervé Palud |
1993 |
Germinal de Claude Berri |
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Montparnasse – Pondichéry de Yves Robert |
1992 |
Tango de Patrice Leconte |
1991 |
La Totale de Claude Zidi |
1990 |
Milou en mai de Louis Malle |
1988 |
La Lectrice de Michelle Deville |
1986 |
Tenue de soirée de Bertrand Blier |
1983 |
Coup de foudre de Diane Kurys |
1982 |
Guy de Maupassant de Michel Drach |
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Josepha de Christopher Frank |
1978 |
Les Routes du sud de Joseph Losey |
1976 |
Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000 de Alain Tanner |
1973 |
Les Valseuses de Bertrand Blier |
Entretien avec Cyril Gelblat (réalisateur et scénariste)
Les Murs porteurs, quelle est pour vous la symbolique de ce titre?
La symbolique des lieux est fondamentale pour moi, dans ce que je voulais raconter.
Les murs porteurs c’est ce que l’on ne peut pas enlever et il y a un parallèle entre l’identité, la transmission et la symbolique des lieux, avec le retour dans ce lieu de son enfance. Il est possible de s’écarter de sa culture, de ses origines, de se construire différemment mais chacun garde forcément en lui certaines fondations, certaines résonnances de son passé, liées parfois à un lieu précis. J’aimais l’idée que les enfants s’affrontent sur le destin de ce lieu, que Simon veuille de prime abord vendre cet appartement alors que ce qu’il vit dans le film le ramène frontalement à ce lieu. C’est lui qui va y chercher sa mère, qui retourne dans l’agence de communication, qui touche le papier peint qu’il reconnaît alors que Judith, sa sœur, ne se retrouvera de nouveau dans ce lieu qu’à la séquence de fin. Il y a un rapport très fort au lieu qui me plaisait, je tenais à ce qu’ils soient habités et y faire ainsi revenir Frida de manière instinctive, animale. La résolution du film pour moi, c’est qu’ils finissent par réinvestir ce lieu alors désincarné, c’est la raison pour laquelle d’ailleurs j’ai voulu y installer temporairement une agence de communication, une image très contemporaine alors que je voulais que le film soit intemporel, et cette intemporalité on la retrouve lors de cette dernière scène.
Le duo, le frère et la soeur, qu’est-ce qui vous a attiré en Miou-Miou et Charles Berling pour tenir ce face-à-face?
Avec Miou-Miou, il y avait pour moi une sorte de défi à lui proposer ce rôle, il ne collait pas à l’image que j’avais d’elle et, en même temps, je lui trouvais cette faculté à donner une grande légèreté à ses personnages. C’est l’une des directions vers laquelle je voulais me diriger, un personnage ayant à faire face à des événements dramatiques et qui a, parallèlement, une incroyable énergie, une réelle soif de vivre. J’ai senti qu’elle donnerait beaucoup de profondeur à cette femme et j’ai été époustouflé. Elle s’est emparée du rôle avec une grande justesse et s’est investie pleinement dans cette aventure. C’est incroyable de voir incarnés sur un plateau de cinéma les personnages que l’on a créés, le tournage est jubilatoire et j’adore en ce sens mettre en scène, j’y prends énormément de plaisir, c’est fusionnel. Pour Charles, en me basant sur son travail, j’avais l’impression que c’était un comédien qui n’avait pas de problème avec sa part de féminité. Le personnage de Simon était assez impressionniste, il intériorisait beaucoup. Je ne pense pas m’être trompé, Charles Berling donne au personnage une étonnante sensibilité.
Pour le personnage de la mère, qu’est-ce qui vous a orienté vers Shulamit Adar, la force de son regard?
Elle est Israëlienne et nous avons beaucoup travaillé sur la phonétique, c’était un vrai défi, mais elle est extraordinaire, elle exprime énormément par la profondeur de son regard, par les traits de son visage. Il suffisait de la filmer sans qu’elle ait besoin de parler.
Et pour le personnage de la locataire, pourquoi avez-vous choisi Giovanna Mezzogiorno?
Giovanna est une actrice italienne qui a fait partie de la troupe de Peter Brooke et qui parle couramment français. J’ai trouvé intéressant d’avoir un visage inconnu du public en France pour interpréter ce personnage. Manou est en effet la locataire, l’habitante du lieu, mais le personnage extérieur à cette famille. Je voulais faire passer des choses au travers du regard qu’elle pose sur cette famille dont elle va finir par faire partie. Je cherchais une comédienne très expressive, ayant presque une sorte de virgule dans l’œil afin de pouvoir travailler sur cette idée du personnage observateur.
Qu’est ce qu’il ressort pour vous de cette aventure?
Comme chacun des personnages du film, je ressors totalement différent à l’issue de ce film et j’ai moi même effectué un trajet. Je pense vraiment que ce film m’a fait passer à une autre étape de ma vie du fait des péripéties rencontrées pour qu’il aboutisse. Ces péripéties m’ont finalement permis de me construire. Mon rapport aux autres et à mon métier est désormais totalement différent. |