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2010
Festival Feature Films (March 25-28)
Réalisatrice, scénariste et auteur Hannelore Cayre présente Commis d’office
Réalisatrice Hannelore Cayre Scénariste Hannelore Cayre Basé sur le livre Commis d’office de Hannelore Cayre Avec Roschdy Zem, Jean-Philippe Ecoffey, Juliette Lamboley, Mathias Melkluz, Sophie Guillemin, Jacky Nercessian, Jean-Pierre Martins, Robert Chartier Durée 1 h 31 min +13 ans
Synopsis
A 40 ans révolus, Antoine Lahoud est un avocat pénaliste enthousiaste mais déçu par son milieu professionnel. Il traîne son âme de bon samaritain de commissions d’office en dossiers minables. C’est là, à l’occasion d’une plaidoirie, qu’il est « remarqué » par Henry Marsac, un avocat à la réputation sulfureuse. Ce dernier l’engage à ses côtés dans la défense de gros truands et le fait goûter aux fruits de sa prospérité. Lahoud ne mettra pas longtemps à comprendre que l’engouement soudain qu’il suscite chez son confrère est loin d’être désintéressé…
réalisatrice/scénariste
Hannelore Cayre
2007 |
Commis d’office |
1994 |
Vivre son patrimoine |
1992 |
Albertina a maigri |
acteur/réalisateur
Roschdy Zem
filmographie choisie
2010 |
A bout portant de Fred Cavayé |
2009 |
London River de Rachid Bouchareb |
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Tête de Turc de Pascal Elbé |
2008 |
Très très grande entreprise de Pierre Jolivet |
2007 |
Détrompez-vous de Bruno Dega |
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Go fast de Olivier Van Hoofstadt |
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The Girl from Monaco de Anne Fontaine |
2006 |
Indigènes de Rachid Bouchareb |
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La Californie de Jacques Fieschi |
2005 |
Mauvaise Foi |
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Le Petit Lieutenant de Xavier Beauvois |
2004 |
36, quai des Orfèvres de Olivier Marchal |
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Camping à la ferme de Jean-Pierre Sinapi |
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Ten’ja de Hassan Legzouli |
2003 |
Chouchou de Merzak Allouache |
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Merci... Dr. Rey! de Andrew Litvack |
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Le Piège de Alix Delaporte |
2002 |
Blanche de Bernie Bonvoisin |
2001 |
Le Raid de Djamel Bensalah |
2000 |
Ma femme est une actrice de Yvan Attal |
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Betty Fisher et autres histoires de Claude Miller |
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L’Origine du monde de Jérôme Enrico |
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Change-moi ma vie de Liria Bégéja |
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Stand-By de Roch Stéphanik |
1999 |
Louise – Take 2 de Siegfried |
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Ma petite entreprise de Pierre Jolivet |
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Vivre au paradis de Bourlem Guerdjou |
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Les Petits Souliers de Eric Toledano, Olivier Nakache |
1998 |
For Sale de Laetitia Masson |
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Ceux qui m’aiment prendront le train de Patrice Chéreau |
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Le Monde à l’envers de Rolando Colla |
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La Ville-El Medina de Yousry Nasrallah |
actrice
Juliette Lamboley
2008 |
Mes stars et moi de Laetitia Colombani |
2007 |
L’Auberge rouge de Gérard Krawczyk |
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Le Lien de Denis Malleval |
2006 |
Inséparables de Elisabeth Rappeneau |
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Mademoiselle Gigi de Caroline Huppert |
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Je hais les parents de Didier Bivel |
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Le Procès de Bobigny de François Luciani |
2005 |
Une vie en retour de Daniel Janneau |
2003 |
Martin de Raphael de Vellis |
2001 |
Le Pacte des loups de Christophe Gans |
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Le Magicien de Eric Willaume |
2000 |
L’Instit de Pierre Grimblat |
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L’Enfant de la honte de Claudio Tonetti |
Entretien avec Hannelore Cayre (réalisatrice/scénariste)
Commis d’office est adapté de votre livre éponyme qui a rencontré un vif succès. Comment est venu le désir de passer du roman au cinéma ?
Cela fait un peu cliché, mais faire du cinéma est un rêve d’enfant. Une fois terminées mes études de droit, j’ai fait une tentative d’entrée dans ce monde par le biais de la production. Puis, j’ai fait des courts-métrages (Albertina a maigri, qui a reçu un bel accueil dans les festivals). Comme ce que je fais s’inspire d’un univers un peu trop personnel, il était difficile de trouver les financements. Mais comme je me suis accrochée à mes droits littéraires comme une possédée, j’ai fini par trouver un fou, Marc Irmer, qui a accepté de tenter l’aventure avec moi.
Pourquoi mettre en lumière le sort du commis d’office, plus particulièrement ?
Parce que comme pour toute profession libérale, si personne ne pousse votre porte, vous ne mangez rien le soir. Croire que tous les avocats sont des gens riches est une erreur. Comme les médecins qui font des permanences dans les services médico-judiciaires ou pour les visites médicales scolaires. La commission d’office manque certes de panache, mais c’est un gagne pain qui est le bienvenu quand on en a besoin. Pour ce qui est du choix du métier de pénaliste, le droit pénal est la seule branche du droit où tous les avocats sont égaux face à la question de la clientèle, peu importe leur origine sociale. Seul le talent compte.
On sent bien la solitude de ce personnage au quotidien.
Effectivement, il est seul face à l’impératif de gagner sa vie dans cet univers libéral hautement concurrentiel. Personne n’a jamais envisagé que les avocats pouvaient se battre entre eux pour savoir lequel défendra le plus gros truand avec le plus d’argent. Personne ne s’est même posé cette question pourtant fort simple: comment, d’où et de qui un pénaliste tire ses honoraires… ? C’est étrange, comme si le caractère fantasmatique de cette profession annihilait tout sens critique.
Le film dénonce t-il un système ?
Oui, le manque cruel de moyens dans un domaine aussi crucial que la justice. J’espère, même si cela n’est pas directement le sujet, que cela apparaît en filigrane dans le film.
Entretien avec Roschdy Zem (acteur)
Vous interprétez Maître Antoine Lahoud, le personnage principal de Commis d’office de Hannelore Cayre. Parlez-nous de ce jeune avocat ?
C’est un jeune avocat assez ordinaire, comme il y en a beaucoup. Il essaie de s’en sortir en défendant de petites affaires qui sont généralement jugées en comparution immédiate, loin des grandes affaires d’Assises dont tout le monde parle. C’est un commis d’office. C’est le profil type d’avocat qui a du mal à joindre les deux bouts, et ça existe plus qu’on ne croit. Cela dit, vis-à-vis de sa profession, même s’il peine à évoluer dans le milieu, il est animé par des convictions auxquelles il s’accroche. J’ai assisté à quelques audiences. Dans le film, le métier est représenté d’une manière totalement différente de l’idée que l’on se fait généralement de cette profession. Mais elle est bien réelle.
En effet, d’habitude, on nous renvoie l’image de l’avocat brillant, riche et puissant. Le film bouleverse notre regard.
Oui, on a plutôt affaire aux avocats très médiatiques et qui s’occupent des cas qui font la une des journaux. Là, on met en lumière le bas de l’échelle si je puis dire. Les affaires les plus courantes, sont celles de petits dealers ou d’agressions urbaines qu’il faut aussi juger, les prévenus n’ont pas ou peu de moyens financiers, et c’est dans ce genre de cas que mon personnage intervient.
Peut-on faire un lien entre l’acteur et l’avocat ?
Un avocat a tout intérêt à amplifier ses arguments pour toucher le juge. Il travaille sur le pouvoir et la force de conviction. Il mettra tout en œuvre pour défendre son client en incluant la gamme des émotions. Un acteur, lui, se doit d’être un peu plus sobre, plus subtil.
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