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2010
Festival Feature Films (March 25-28)
Réalisatrice Julie Lopes-Curval présente Mères et filles
Réalisatrice Julie Lopes-Curval Scénaristes Julie Lopes-Curval, Sophie Hiet Avec Catherine Deneuve, Marie-Josée Croze, Marina Hands, Michel Duchaussoy, Jean-Philippe Ecoffey, Carole Franck, Éléonore Hirt Durée 1 h 45 min Tout public
Trois femmes, trois générations.
Dans les années 50, Louise a quitté le domicile conjugal alors que ses enfants étaient encore jeunes. Elle n’a plus donné signe de vie. Sa fille Martine est restée dans la petite ville de bord de mer où elle est devenue médecin.
Aujourd’hui la fille de Martine, Audrey, la trentaine indépendante, revient rendre visite à ses parents. Elle va trouver par hasard un cahier ayant appartenu à sa grand-mère, un journal qui pourrait enfin expliquer son départ.
Eclaircira-t-il les non-dits qui altèrent depuis toujours les relations au sein de la famille ? Audrey y trouvera-t-elle les réponses aux questions qu’elle se pose sur son propre avenir ?
réalisatrice/scénariste
Julie Lopes-Curval
filmographie choisie
2009 |
Mères et filles |
2005 |
Toi et moi |
2001 |
Bord de mer |
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Mademoiselle Butterfly |
actrice
Catherine Deneuve
filmographie choisie
2010 |
Les yeux de sa mère de Thierry Klifa |
2009 |
Mères et filles de Julie Lopes-Curval
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L’Homme qui voulait vivre sa vie de Eric Lartigau |
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Potiche de François Ozon |
2008 |
Un conte de Noël de Arnaud Desplechin |
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La fille du RER de André Téchiné |
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Je veux voir des Joana Hadjithomas et Khalil Joreige |
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Cyprien de David Charhon |
2007 |
Mes stars et moi de Laetitia Colombani |
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Bancs Publics (Versailles rive droite) de Bruno Podalydès |
2006 |
Après lui de Gaël Morel |
2005 |
Le Concile de pierre de Guillaume Nicloux |
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Le Héros de la famille de Thierry Klifa |
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Persépolis des Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud |
2004 |
Les Temps qui changent de André Téchiné |
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Palais royal! de Valérie Lemercier |
2003 |
Un film parlé de Manoel de Oliveira |
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Rois et reine de Arnaud Desplechin |
2002 |
Au plus près du paradis de Tonie Marshall |
2001 |
Je rentre à la maison de Manoel de Oliveira |
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Absolument fabuleux de Gabriel Aghion |
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8 femmes de François Ozon |
2000 |
Dancer in the dark de Lars Von Trier |
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Le Petit Poucet de Olivier Dahan |
1999 |
Belle maman de Gabriel Aghion |
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Est-Ouest de Régis Wargnier |
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Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz |
1998 |
Place Vendôme de Nicole Garcia |
1996 |
Les Voleurs de André Téchiné |
1994 |
La Partie d’échecs de Yves Hanchar |
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Les Cent et une nuits de Agnès Varda |
1993 |
Ma saison préférée de André Téchiné |
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Les Demoiselles ont eu 25 ans de Agnès Varda |
1991 |
La Reine blanche de Jean-Loup Hubert |
1992 |
Indochine de Régis Wargnier |
1987 |
Agent trouble de Jean-Pierre Mocky |
1986 |
Le Lieu du crime de André Téchiné |
1982 |
L’Africain de Philippe de Broca |
1981 |
Le Choix des armes de Alain Corneau |
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Hôtel des Amériques de André Téchiné |
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Je vous aime de Claude Berri |
1980 |
Le Dernier métro de François Truffaut |
1979 |
A nous deux de Claude Lelouch |
1977 |
Ames perdues de Dino Risi |
1976 |
Si c’était à refaire de Claude Lelouch |
1971 |
Ça n’arrive qu’aux autres de Nadine Trintignant |
1970 |
Peau d’âne de Jacques Demy |
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Tristana de Luis Bunuel |
1969 |
La Sirène du Mississipi de François Truffaut |
1967 |
Belle de jour de Luis Bunuel |
1966 |
Les Créatures de Agnès Varda |
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Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy |
1964 |
Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy |
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Les Plus Belles Escroqueries du monde des Claude Chabrol, Roman Polanski et Ugo Gregoretti |
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Un monsieur de compagnie de Philippe de Broca |
1963 |
Le Vice et la vertu de Roger Vadim |
accomplissements
2002 |
Actrice européenne de l’année pour 8 femmes |
1998 |
Coupe Volpi pour la meilleure interprétation féminine pour Place Vendôme |
1993 |
César de la meilleure actrice pour Indochine |
1981 |
César de la meilleure actrice pour Le Dernier Métro |
actrice
Marie-Josée Croze
filmographie choisie
2009 |
Mères et filles de Julie Lopes-Curval |
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Un balcon sur la mer de Nicole Garcia |
2008 |
Liberté de Tony Gatlif |
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Après l’océan de Eliane De Latour |
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Je l’aimais de Zabou Breitman |
2007 |
Deux jours à tuer de Jean Becker |
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Le Nouveau protocole de Thomas Vincent |
2006 |
Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel |
2005 |
La Petite Chartreuse de Jean-Pierre Denis |
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Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat |
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Ne le dis à personne de Guillaume Canet |
2004 |
Mensonges et trahisons et plus si affinité… de Laurent Tirard |
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Ordo de Laurence Ferreira Barbosa |
2003 |
Les Invasions barbares de Denys Arcand |
2002 |
Ararat de Atom Egoyan |
2000 |
Des chiens dans la neige de Michel Welterlin |
accomplissements
2003
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Festival international du film de Cannes – Prix d’interprétation féminine pour Les Invasions barbares |
actrice
Marina Hands
filmographie choisie
2009 |
Mères et filles de Julie Lopes-Curval |
|
Une exécution ordinaire de Marc Dugain |
2008 |
Story of Jen de François Rotger |
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Le Code a changé de Danièle Thompson |
2006 |
Le Scaphandre et le papillon de Julian Schnabel |
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Lady Chatterley de Pascale Ferran |
2005 |
Ne le dis à personne de Guillaume Canet |
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Mon homme de Stéphanie Tchou-Cotta |
2004 |
Les Ames grises de Yves Angelo |
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Le Temps d’un regard de Ilan Flammer |
2003 |
Les Invasions barbares de Denys Arcand |
2001 |
Sur le bout des doigts de Yves Angelo |
2000 |
La Fidélité de Andrzej Zulawski |
1995 |
Sans regret de Guillaume Canet |
accomplissements
2007
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César de la meilleure actrice pour Lady Chatterley de Pascale Ferran |
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Prix Lumière de la meilleure actrice pour Lady Chatterley |
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Prix d’interprétation au Tribeca Film Festival de New York pour Lady Chatterley |
2000 |
Prix d’interprétation aux festivals de Luchon et de Monte-Carlo pour Un pique-nique chez Osiris |
Entretien avec la réalisatrice, Julie Lopes-Curval
D’où est venue l’idée de Mères et Filles ?
De manière très générale, j’avais envie de parler de la place de la femme aujourd’hui, et de l’évolution de sa situation depuis quelques années : le rôle qu’on lui assigne, la liberté qu’elle a pu gagner. C’est une chose à laquelle j’ai pensé pendant mes voyages à l’étranger avec mon premier film, Bord de mer. Le fait d’être une jeune femme m’a sans cesse été renvoyé comme quelque chose d’étonnant. Ce qui me paraissait naturel semblait singulier ailleurs. J’ai fini par m’interroger sur la condition des femmes, et aussi sur ma propre histoire familiale. J’ai d’abord pensé à un documentaire, et puis je suis partie sur l’idée de trois femmes, de trois générations différentes. J’avais envie d’une histoire dure, violente, qui montre comment l’absence de liberté, pour les femmes, est encore dans les mémoires. J’ai imaginé trois personnages. Une femme libre d’aujourd’hui, Audrey, avec la question: que fait-on de sa liberté ? Une femme « prisonnière, » Louise, et ce qu’elle peut faire de sa prison. Et puis une femme prise entre ces deux générations, Martine. Cette réflexion, je voulais la cacher en quelque sorte dans une histoire simple en apparence : une femme enceinte se pose des questions, va dans sa famille, enquête... C’est important de cacher ce que l’on veut raconter et le raconter à travers chaque personnage, chaque situation, voir comment le particulier rend compte du général.
A partir de cette base, le récit s’est-il structuré rapidement ?
Oh non, l’écriture a été longue, je suis partie sur plein de pistes, il a fallu du temps pour que cette histoire se précise à Sophie Hiet, ma coscénariste, et à moi. A un moment, le film se passait dans la ville de bord de mer où a vécu Christian Dior. Le couturier lui-même était l’un des personnages, que la plus âgée des femmes regardait passer: il incarnait Paris, un fantasme de liberté. A un moment, une partie du récit se situait dans les années 70, on suivait la jeunesse de Martine... Et puis il y avait l’idée de l’électroménager, dont les progrès ont libéré les femmes : Audrey a passé plein de moments dans son enfance dans cette cuisine, elle y était bien, elle en aimait les objets. Toutes ces idées se sont mises en place petit à petit, y compris le secret que je jugeais nécessaire pour révéler la violence de la condition des femmes.
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