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2009
Festival Feature Films (March 27-29)
La réalisatrice, l’actrice, l’auteur et la productrice française Josiane Balasko et l’acteur américain George Aguilar présentent Cliente
Réalisatrice Josiane Balasko Scénaristes Josiane Balasko Basé sur le livre Cliente de Josiane Balasko Avec Nathalie Baye, Éric Caravaca, Isabelle Carré, George Aguilar Durée 1 h 45 min Tout public
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Special congratulations to Josiane Balasko — nominated for World Cinema Dramatic Competition for her film Cliente at the 2009 Sundance Film Festival. |
Synopsis
Judith a la cinquantaine séduisante; femme équilibrée, elle dirige une émission de téléachat. Divorcée, elle vit seule, avec pour confidente sa sœur Irène, qui est la seule à connaître son secret: Judith s’offre régulièrement les services sexuels de jeunes gens qu’elle choisit sur des sites d’escorte sur internet. Elle rencontre ainsi Patrick, qu’elle apprécie pour sa gentillesse, son charme et sa simplicité. Or Patrick, en réalité Marco, est marié et profondément amoureux de sa femme Fanny, laquelle pense que son mari fait des chantiers…
réalisatrice/scénariste/auteur/actrice
Josiane Balasko
2008 |
Cliente |
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L’Elégance du hérisson de Mona Achache |
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Bancs publics (Versailles rive droite) de Bruno Podalydès |
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Musée haut musée bas de Jean-Michel Ribes |
2007 |
L’Auberge rouge de Gérard Krawczyk |
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La Clef de Guillaume Nicloux |
2005 |
La Vie est à nous! de Gérard Krawczyk |
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J’ai vu tuer Ben Barka de Serge Le Peron |
2004 |
Les Bronzés 3 – Amis pour la vie de Patrice Leconte |
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Madame Edouard de Nadine Monfils |
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L’ Ex-Femme de ma vie |
2003 |
Cette femme-là de Guillaume Nicloux |
2002 |
Le Raid de Djamel Bensalah |
2001 |
Absolument fabuleux de Gabriel Aghion |
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Un crime au paradis de Jean Becker |
2000 |
Les Acteurs de Bertrand Blier |
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Le Libertin de Gabriel Aghion |
1999 |
Le Fils du Français de Gérard Lauzier |
1998 |
Un grand cri d’amour |
1997 |
Arlette de Claude Zidi |
1995 |
Gazon maudit |
1994 |
Grosse fatigue de Michel Blanc |
1993 |
L’Ombre du doute de Aline Issermann |
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Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes de Jean-Jacques Zilbermann |
1991 |
Ma vie est un enfer |
1989 |
Trop belle pour toi de Bertrand Blier |
1988 |
Une nuit à l’Assemblée Nationale de Jean-Pierre Mocky |
1987 |
Les Keufs |
1986 |
Nuit d’ivresse de Bernard Nauer |
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Les Frères Pétard de Hervé Palud |
1985 |
Tranches de vie de François Leterrier |
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Sac de nœuds |
1984 |
P’tit con de Gérard Lauzier |
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La Smala de Jean-Loup Hubert |
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La Vengeance du serpent à plumes de Gérard Oury |
1983 |
Papy fait de la Résistance de Jean-Marie Poiré |
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Signes extérieurs de richesse de Jacques Monnet |
1982 |
Le Père Noël est une ordure de Jean-Marie Poiré |
1981 |
Clara et les chics types de Jacques Monnet |
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Les Hommes préfèrent les grosses de Jean-Marie Poiré |
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Hôtel des Amériques de André Téchiné |
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Le Maître d’école de Claude Berri |
1980 |
Retour en force de Jean-Marie Poiré |
1979 |
Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte |
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Les Héros n’ont pas froid aux oreilles de Charles Nemes |
1978 |
Les Bronzés de Patrice Leconte |
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Les Petits Câlins de Jean-Marie Poiré |
1977 |
Pauline et l’ordinateur de Francis Fehr |
1976 |
Le Locataire de Roman Polanski |
théâtre
2006 |
Dernier rappel réalisateur et la première actrice |
1996 |
Un grand cri d’amour réalisateur et la première actrice |
1988 |
L’Ex-Femme de ma vie réalisateur et la première actrice |
1986 |
Nuit d’ivresse réalisateur de Bernard Nauer |
1977 |
Amour, Coquillages et Crustacés |
1976 |
Reprise de la pipelette ne pipa pas |
1972 |
Pot de terre contre pot de vin |
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Ginette Lacaze réalisateur de Coluche |
1971
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Quand je serai grande, Je serai paranoïaque réalisateur et la première actrice |
1970 |
La Pipelette ne pipa pas |
bibliographie
2006 |
Parano express |
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UGénération Splendid |
2005 |
Dernier rappel |
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Cliente |
2004 |
Bunny’s Bar |
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Le Père Noel est une ordure |
2000 |
L’Ex-Femme de ma vie |
1997 |
Un grand cri d’amour |
1992 |
Nuit d’ivresse |
actrice
Nathalie Baye
Les films choisis depuis 1996
2008 |
Cliente de Josiana Balasko |
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Passe-passe de Tonie Marshall |
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Les Bureaux de Dieu de Claire Simon |
2007 |
Le Prix à payer de Alexandra Leclère |
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Michou d’Auber de Thomas Gilou |
2006 |
Acteur de Jocelyn Quivrin |
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Mon fils à moi de Martial Fougeron |
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La Californie de Jacques Fieschi |
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Ne le dis à personne de Guillaume Canet |
2005 |
Le Petit lieutenant de Xavier Beauvois |
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L’un reste l’autre part de Claude Berri |
2004 |
Une vie à t’attendre de Thierry Klifa |
2003 |
France boutique de Tonie Marshall |
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Les Sentiments de Noémie Lvovsky |
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La Fleur du mal de Claude Chabrol |
2001 |
Absolument fabuleux de Gabriel Aghion |
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Barnie et ses petites contrariétés de Bruno Chiche |
2000 |
Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune |
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Selon Matthieu de Xavier Beauvois |
1999 |
Vénus Beauté (Institut) de Tonie Marshall |
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Une liaison pornographique de Frédéric Fonteyne |
1998 |
Paparazzi de Alain Berbérian |
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Si je t’aime, prends garde à toi de Jeanne Labrune |
1997 |
Food of love de Stephen Poliakoff |
1996 |
Enfants de salaud de Tonie Marshall |
acteur
Éric Caravaca
2008 |
Cliente de Josiane Balasko |
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Nuit de chien de Werner Schroeter |
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De moins en moins de Mélanie Laurent |
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Affaire de famille de Claus Drexel |
2007 |
La Chambre des morts de Alfred Lot |
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J’attends quelqu’un de Jérôme Bonnell |
2006 |
Les Ambitieux de Catherine Corsini |
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Mon Colonel de Laurent Herbiet |
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Le Concile de pierre de Guillaume Nicloux |
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La Raison du plus faible de Lucas Belvaux |
2005 |
Le Passager |
2004 |
Inguélézi de François Dupeyron |
2003 |
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran de François Dupeyron |
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Son frère de Patrice Chéreau |
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Elle est des nôtres de Siegrid Alnoy |
2002 |
Novo de Jean-Pierre Limosin |
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Les Amants du Nil de Éric Heumann |
2001 |
La Chambre des officiers de François Dupeyron |
2000 |
La Parenthèse enchantée de Michel Spinosa |
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Sans plomb de Muriel Téodori |
1999 |
La Vie ne me fait pas peur de Noémie Lvovsky |
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C’est quoi la vie? de François Dupeyron |
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Rien à faire de Marion Vernoux |
1998 |
La Voie est libre de Stéphane Clavier |
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Beaucoup trop loin de Olivier Jahan |
1997 |
L’Amour est à réinventer: Dedans de Marion Vernoux |
1996 |
Un samedi sur la terre de Diane Bertrand |
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Nicotine de Pablo Lopez-Paredes |
actrice
Isabelle Carré
2008 |
Cliente de Josiane Balasko |
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Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes |
2007 |
Le Renard et l’enfant de Luc Jacquet |
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Les Bureaux de Dieu de Claire Simon |
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Anna M. de Michel Spinosa |
2006 |
Quatre étoiles de Christian Vincent |
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Cœurs de Alain Resnais |
2005 |
L’ Avion de Cédric Kahn |
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Entre ses mains de Anne Fontaine |
2004 |
Holy Lola de Bertrand Tavernier |
2003 |
Je suis votre homme de Danièle Dubroux |
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Les Sentiments de Noémie Lvovsky |
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La Légende de Parva de Jean Cubaud |
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Toute une histoire de Jean Rousselot |
2002 |
À la folie, pas du tout! de Laetitia Colombani |
2001 |
Mercredi folle journée! de Pascal Thomas |
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Bella ciao de Stéphane Giusti |
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Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman |
2000 |
L’Envol de Steve Suissa |
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Ça ira mieux demain de Jeanne Labrune |
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J’peux pas dormir de Guillaume Canet |
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Le Goût du couscous de Claude Duty |
1999 |
Les Enfants du marais de Jean Becker |
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Les Enfants du siècle de Diane Kurys |
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La Bûche de Danièle Thompson |
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De source sûre de Laurent Tirard |
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Superlove de Jean-Claude Janer |
1998 |
La Mort du Chinois de Jean-Louis Benoit |
1997 |
La Femme défendue de Philippe Harel |
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Les Soeurs Soleil de Jeannot Szwarc |
1996 |
Beaumarchais, l’insolent de Edouard Molinaro |
1995 |
Le Hussard sur le toit de Jean-Paul Rappeneau |
1992 |
Beau fixe de Christian Vincent |
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Dober Man de Tim Southam |
1991 |
La Reine blanche de Jean-Loup Hubert |
1989 |
Romuald et Juliette de Coline Serreau |
Entretien avec Josiane Balasko
Vous avez écrit et publié un roman, Cliente qui a très bien marché, puis vous en avez fait un film. Pourquoi cette démarche, plutôt à contre-courant pour une réalisatrice?
En réalité, j’avais d’abord écrit un scénario mais je n’ai pas réussi à le monter.
Choquant?
Oui, choquant. Une femme de 50 ans, riche et équilibrée, qui a des relations sexuelles tarifées avec des hommes plus jeunes qu’elle, ça ne passait pas. Je sentais bien en écrivant le scenario que je touchais à quelque chose d’un peu tabou. Mais en essayant de le produire, je me suis rendue compte que mon sujet était encore plus tabou que je ne le pensais. Cela dit, je crois que ce n’était pas seulement un problème de censure, mais un problème économique: personne ne voulait prendre de risques. On me répondait que ce n’était pas un sujet populaire, que ça ne marcherait pas…
Comment l’idée vous est-elle venue? Vous connaissiez des femmes qui payent des escortes? Vous aviez lus des articles, des enquêtes?
En général, les copines ne racontent pas ce genre d’histoires. J’en ai peut-être autour de moi, mais j’ignore qui. J’avais lu quelques papiers, vu des émissions à la télévision, mais je n’ai pas fait d’enquête particulière. Je suis d’abord partie sur les sentiments pour bâtir mon histoire. Il se trouve que j’ai un certain nombre d’amies, autour de la cinquantaine, qui se retrouve seules. Soit parce qu’elles n’ont jamais rencontré d’homme avec qui bâtir une relation durable, soit parce qu’elles sont divorcées. Beaucoup de gens se séparent après quarante ou quarante-cinq ans. Les hommes refont leur vie, ont d’autres enfants. Ce que ne peuvent pas faire les femmes! …
Quelles ont été les réactions de vos lecteurs? Vous avez eu l’impression d’avoir touché quelque chose d’important?
Le roman a sans doute touché les femmes parce que j’abordais aussi la question du plaisir féminin, sans que ce soit choquant. Pas d’une manière technique mais en m’aventurant sur un territoire masculin. Finalement ce sont toujours les hommes qui contrôlent le plaisir des femmes.
Qui est vraiment Marco? C’est un personnage double. C’est un garçon très généreux.
Son boulot d’escorte permet à sa femme de payer les traites de son salon de coiffure, à sa belle-famille et à sa grand-mère, de survivre. Il est très organisé avec sa double vie mais il n’a aucun remords à la mener, parce qu’il le fait pour une bonne raison… Moi je voulais un jeune homme charmant. Et je trouve qu’Eric a un charme fou, un peu féminin. Les femmes y sont d’autant plus sensibles qu’il n’y a pas de dangerosité en lui. Il a aussi de la grâce dans ses manières, de la tendresse. On comprend tout à fait son succès auprès d’elles.
Vous excellez, comme toujours, dans la description de ce milieu populaire.
Probablement parce que je viens moi-même d’un milieu populaire. Mes parents tenaient un bistro, on côtoyait plein de gens différents. Du coup, je n’ai pas de problèmes à faire s’exprimer et à faire vivre des personnages qui leur ressemblent. Ce film parle d’amour mais aussi d’argent: les pauvres parlent tout le temps d’argent parce qu’ils n’en ont pas. Mes personnages ne sont pas des SDF, mais des pauvres ordinaires, des gens qui vont chez Lidl faire leurs courses et qui ont du mal à joindre les deux bouts, ce qui est le cas de beaucoup de Français. La famille de Fanny passe son temps à s’engueuler, c’est en quelque sorte une famille à l’italienne, où tout le monde souffre de la promiscuité. Moins on est riche et plus l’espace de la vie privée est restreint.
A l’opposé, Irène et Judith vivent dans de grande appartements, sont des femmes actives qui ont réussi, qui viennent certainement d’un milieu bourgeois, mais qui ne sont pas des caricatures de grandes bourgeoises, Judith a gagné seule son argent, il n’est pas tombé du ciel, elle dirige une petite entreprise.
Au fond, quel que soit leur milieu, leurs activités, ces femmes ont les mêmes problèmes de solitude.
Oui, le film parle de la solitude des femmes. De toutes ces femmes seules à différents âges et pour différentes raisons.
Vous avez l’habitude de travailler avec la même équipe de techniciens?
Les costumes sont de Fabienne Katany. Je travaille avec elle depuis Gazon maudit. J’avais déjà travaillé avec le décorateur Olivier Radot sur mon précédent film L’Ex-Femme de ma vie. Michel Kharat, l’ingénieur du son y avait également participé et le mixage a été fait par Dominique Hennequin, qui répond toujours présent malgré un emploi du temps parfois chargé. J’ai demandé à Robert Alazraki de faire la lumière. C’est la première fois que je travaille avec lui en tant que réalisatrice mais j’avais déjà travaillé avec lui comme actrice.
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